Accueil Actions sociales TĂ©moignages Du rĂȘve amĂ©ricain au cauchemar comment la vie de Bernard a basculĂ© Texte prĂ©sentation La vie lui tendait les bras. A 24 ans, Bernard vivait le rĂȘve amĂ©ricain. Patron dâun restaurant huppĂ© aux Etats-Unis, il Ă©tait loin du monde du chĂŽmage, de la maladie. Mais un jour sa vie a basculĂ© il a mis la clĂ© sous la porte, a divorcĂ© et a contractĂ© un cancer du systĂšme immunitaire⊠Aujourdâhui, il est accueilli Ă la CitĂ© de Refuge, gĂ©rĂ©e par la Fondation de lâArmĂ©e du Salut. DĂ©couvrez son histoire. Image Ă la une Nom, prĂ©nom tĂ©moignage Bernard DĂ©tail sur la personne RĂ©sident de la CitĂ© de Refuge Blocks Redacteur Texte 1984. AĂ©roport Charles-de-Gaulle. Vol pour Miami. Un visa de 15 jours pour les Etats-Unis. Devant moi, une nouvelle vie dans un pays que je ne connais pas. DerriĂšre moi, 24 ans dâune vie que jâai partagĂ© entre une enfance en Bretagne, une formation et un diplĂŽme de cordon bleu et les cuisines de diffĂ©rents restaurants. AprĂšs avoir dĂ©crochĂ© mon diplĂŽme de cuisine reconnu Ă lâinternational, jâai fondĂ© une crĂȘperie en partenariat avec un ami, dans le sud de la France, lâaffaire a durĂ© deux ans avant de pĂ©ricliter. Jâai donc dĂ©cidĂ© de venir mâinstaller Ă Paris, dans les annĂ©es 1980. Jâai signĂ© un contrat au sein du groupe Flo, l'un des principaux groupes de la restauration française. Jây travaillais comme maĂźtre dâhĂŽtel avant de devenir directeur du restaurant Julien, rue Faubourg Saint-Denis. A lâĂ©poque, je gagnais lâĂ©quivalent dâenviron 7 000 euros par mois, plus quâun mĂ©decin. Jâhabitais dans le 15e arrondissement de la capitale avec ma compagne, qui Ă©tait hĂŽtesse de lâair. Patron d'un restaurant français aux Etats-Unis Puis un jour, jâai dĂ©cidĂ© de changer de vie et dâaller mâinstaller aux Etats-Unis. Une page de ma vie tournait. Ma nouvelle vie câĂ©tait ma compagne et mon futur enfant. Je me suis installĂ© avec elle sur la cĂŽte Ouest. Durant mes 6 premiers mois Outre-Atlantique, jâapprenais lâanglais, en attendant dâobtenir un permis de travail ». En aoĂ»t 1984, jâobtiens le droit de travailler et je commence par commis de salle et jâenchaĂźne deux, trois petits boulots. GrĂące Ă mes diffĂ©rentes rencontres dans le milieu de la restauration, jâai pu entreprendre le projet dâouvrir mon propre restaurant. Un restaurant qui servait des plats français et des plats de la cuisine continentale. Dans mon restaurant, venaient les adeptes du Finger food, la nourriture qui se mange avec les doigts. Jâavais amĂ©nagĂ© une partie du restaurant en bar, dâautres clients venaient ainsi voir des matches de compĂ©titions sportives, parfois ils Ă©taient plus de 600 Ă venir dans mon bar. Pendant 20 ans, entre 30 et 40 personnes travaillaient sous ma direction. Block Texte + Image Texte En plus dâĂȘtre patron dâun restaurant, jâĂ©tais Ă©galement bĂ©nĂ©vole dans une association Ă but non-lucratif qui vient en aide aux personnes sans domicile en leur proposant des ateliers de lecture, des sĂ©ances de dĂ©sintoxication, de formation professionnelle. En 2006, pour diverses raisons surtout familiales, jâai dĂ» fermer le restaurant. Sans emploi, jâai Ă©tĂ© embauchĂ© au sein de lâassociation et jây ai travaillĂ© pendant 4 ans. En 2010, jâapprends que ma mĂšre est souffrante. Je rentre alors Ă Paris. Et en 2012, alors que jâenvisage de retourner aux Etats-Unis, je suis hospitalisĂ© Ă lâhĂŽpital Saint-Joseph on me diagnostique un cancer du systĂšme immunitaire⊠Le traitement que je suis est lourd et je vis alors grĂące Ă lâargent que jâai gagnĂ© aux Etats-Unis. En 2014, faute de ressources suffisantes, mon oncologue mâoriente vers la CitĂ© de Refuge, gĂ©rĂ©e par la Fondation de lâArmĂ©e du Salut et qui accueille plus de 300 personnes en difficultĂ©. Je me bagarre pour vivre, cela me donne de lâespoir Depuis plus de 4 ans, je vis dans une chambre de ce bĂątiment construit par Le Corbusier. En 2016, quand je pensais ĂȘtre rĂ©tabli, je souhaitais retourner aux Etats-Unis mais jâai fait un AVC. Pendant 50 ans je nâai jamais Ă©tĂ© malade et aujourdâhui je suis handicapĂ©. Lâoncologue qui me suit mâa interdit de prendre lâavion tant que je ne suis pas guĂ©ri. Aujourdâhui, je suis loin de mes proches et je passe plus de temps en salle de consultation quâen cuisine. Mais ici, Ă la CitĂ© de Refuge, jâai une tranquillitĂ© dâesprit, je mâoccupe en participant Ă des activitĂ©s comme les visites organisĂ©es de la CitĂ© de Refuge pour le grand public, je propose aussi des ateliers de cuisine aux rĂ©sidents et jâassiste Ă des sorties au théùtre et Ă des concerts. En 2017, jâai fait une demande de logement avec une rĂ©fĂ©rente sociale de la CitĂ© de Refuge. Une rĂ©fĂ©rence sociale, qui est vraiment prĂ©sente et qui mâĂ©coute rĂ©ellement. Mon espoir ? Je me bagarre pour vivre, cela me donne de lâespoir. Et les mĂ©decins, en 2012, mâavaient donnĂ© deux mois pour vivre et nous sommes en 2018⊠»nationalde Yellowstone, aux Ătats-Unis. Or ce parc immense â quasiment la surface de deux dĂ©partements â qui nourrit beaucoup de bisons et de cerfs, mais aussi divers prĂ©dateurs, a Ă©tĂ© vidĂ© des AmĂ©rindiens, puis de toute activitĂ© agricole. De
36 Et c'est la mm chose dans le monde entier ....non??? non ici en france tu as des allocations en cas de faillite financiĂšre on te laisse pas crever dans ton coin 37 non ici en france tu as des allocations en cas de faillite financiĂšre on te laisse pas crever dans ton coin j'ai jamais vu quelqu'un crever dans un coin ici non plus Il y 'en a ici mais les gens preferent ne pas les utilisersauf les mexicains bien sur......et je parle du state ou je suis 38 Il faut pas exagerer quand meme J'y Ă©tais, je sais de quoi je parles 39 J'y Ă©tais, je sais de quoi je parles Moi je vis ici et je sais ce que je vois Ca depent ou tu etais???? 40 Salam Beaucoup de personne que j'ai croisĂ© en France rĂȘve un jour de vivre aux Etas Unis...Et vous pour moi ca serait un cauchemar de vivre dans une gde ville amĂ©ricaine... je vis trĂšs bien en france, je fais ce que j'aime ici... 41 nen pas tu tout, pour qui me prenait vous je vide simplement mon esprit pour echanger mdr Tu es en bonne voie , continue 42 mdr Tu es en bonne voie , continue LOLLLLLLLLLLL .................. 43 Je rajouterais juste qu il y a environ 6 millions de musulmans chez le grand satan Comme quoi l enfer peut avoir de bon cotĂ© 44 je vide le fond de mes pensĂ©e je sais pas quand je regarde des sĂ©ries comme Desperate Housewives... Je me dis Houllla l'architecture, le modernisme tout ca ca fait rever pas vous 45 je vide le fond de mes pensĂ©e je sais pas quand je regarde des sĂ©ries comme Desperate Housewives... Je me dis Houllla l'architecture, le modernisme tout ca ca fait rever pas vous Moi j'dis qu't'es une grande rĂȘveuse joliecoeur 46 Moi j'dis qu't'es une grande rĂȘveuse joliecoeur c'est vrai c'est tjs ca de prie 47 salam HonnĂȘtement les Etat Unis pour plusieurs rasisons Le travail La vie en couple comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? 48 comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? Daba 3ad jiti ntya ?? 49 comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? salam Nen je voulais dire la bas niveau logement pour faire ta vie de couple c'est super 50 Daba 3ad jiti ntya ?? 3lach j'ai loupĂ© quelque chose ? 51 comment ça ? la vie en couple est meilleure aux USA ? Kat tetbe3 desperates housewifes 52 je vide le fond de mes pensĂ©e je sais pas quand je regarde des sĂ©ries comme Desperate Housewives... Je me dis Houllla l'architecture, le modernisme tout ca ca fait rever pas vous quand on a de l'argent il fait bon vivre partout... 53 salam Nen je voulais dire la bas niveau logement pour faire ta vie de couple c'est super je ne sais pas si c'est le cas car je n'y ai jamais Ă©tĂ©! mais il y a pas mal de tĂ©moignages positifs Ă ce propos de la part des marocaisn qui vivent la bas! 54 je ne sais pas si c'est le cas car je n'y ai jamais Ă©tĂ©! mais il y a pas mal de tĂ©moignages positifs Ă ce propos de la part des marocaisn qui vivent la bas! Au mĂȘme titre des "tĂ©moignages positifs" de la France au "bled" 55 je ne sais pas si c'est le cas car je n'y ai jamais Ă©tĂ©! mais il y a pas mal de tĂ©moignages positifs Ă ce propos de la part des marocaisn qui vivent la bas! aH Bon raconte parce que les films americans motre le contraire 56 aH Bon raconte parce que les films americans motre le contraire ...................... 57 ...................... je pourrai t'en citer plein Desperate Housewives... mĂȘme dans les ghettos ils ont des super baraque avec cuisine Ă©quipĂ©, jardin 58 aH Bon raconte parce que les films americans motre le contraire qu'est ce que tu veux que je raconte desperate housewives 59 je pourrai t'en citer plein Desperate Housewives... mĂȘme dans les ghettos ils ont des super baraque avec cuisine Ă©quipĂ©, jardin Quel Ăąge as-tu JolieCoeur?? 60 je pourrai t'en citer plein Desperate Housewives... mĂȘme dans les ghettos ils ont des super baraque avec cuisine Ă©quipĂ©, jardin heu tu es sĂ»re ? dans les ghettos ils ont des super baraques et des cuisines Ă©quipĂ©es??? je crois que tu confonds avec le Sultanat de BruneĂŻ 61 qu'est ce que tu veux que je raconte desperate housewives Pas la peine, elle fait ke ça , regarder ces foutus sĂ©ries !!!!! 62 Pas la peine, elle fait ke ça , regarder ces foutus sĂ©ries !!!!! Le rĂȘve americains !!!!!!!!!!!!!! 63 Quel Ăąge as-tu JolieCoeur?? j'ai dĂ» dĂ©jĂ lui poser la question au moins 2 fois surtout qd son profil affichait 29... moi je pense 19 et toi? 64 Le rĂȘve americains !!!!!!!!!!!!!! j'allais dire qqch mais je vais m'abstenir... 65 j'ai dĂ» dĂ©jĂ lui poser la question au moins 2 fois surtout qd son profil affichait 29... moi je pense 19 et toi? 17 ............. 66 j'allais dire qqch mais je vais m'abstenir... va y please dit le moi moi et toi on se dit tous 67 va y please dit le moi moi et toi on se dit tous si je te disais vraiment tout ce que je pense bonjour le grabuge... tu vas pas ĂȘtre contente dc je me tais 68 17 ............. merci pour moi c'est pas gentil eh ben je crois que je me suis fait des enemis sur bladi 69 merci pour moi c'est pas gentil eh ben je crois que je me suis fait des enemis sur bladi ca n'a rien Ă voir avec ennemis ou amis... c'est juste la cohĂ©rence des propos miss... 70 Pas la peine, elle fait ke ça , regarder ces foutus sĂ©ries !!!!! mais elles sont malheureuses en plus ces femmes lĂ regarde Bree avec son fusil la pauvre elle fait de la peine
Onnous a longtemps vendu le « rĂȘve amĂ©ricain » mais on ne nous a jamais assez parlĂ© du « cauchemar amĂ©ricain ». Oui tu lâas compris, le bonheur ne se trouve pas toujours chez les autres et je me suis donnĂ© la dĂ©licate tĂąche de le dĂ©montrer preuve Ă lâappui dans cet article. En parcourant la presse1 depuis le mois de mai 2009, nombre de faits et chiffres peuvent ĂȘtre collationnĂ©s qui rĂ©vĂšlent, au-delĂ de la bien-pensance libĂ©rale, la rĂ©alitĂ© du cauchemar Ă©tats-unien. Les rutilantes images tĂ©lĂ©visuelles de lâAmĂ©rique sont lâarbre qui cache la forĂȘt de lâextrĂȘme fragilitĂ© de cette sociĂ©tĂ©, y compris en Californie et en Floride, Etats fĂ©dĂ©raux rĂ©putĂ©s les plus riches de lâEmpire. MalgrĂ© des inĂ©galitĂ©s vertigineuses, les dominants, le capital financier prospĂšrent dans la crise car, pour eux, la propriĂ©tĂ© câest le vol » non pas dans le sens oĂč lâentendait Proudhon, mais dans celui de la ponction financiĂšre Ă©tendue Ă lâensemble du monde. Le sens commun incite Ă penser que ce qui vient dâOutre Atlantique met plusieurs mois Ă traverser lâocĂ©an⊠Au-delĂ de la crise financiĂšre, lâhorreur sociale globaleLe plan de relance dâObama, les 787 milliards de dollars infectĂ©s ont, pour lâessentiel, servi Ă sauver les banques qui sont, de fait, des plus rĂ©ticentes Ă financer lâĂ©conomie dite rĂ©elle. Elles se reconstituent leurs marges pharaoniques en se nourrissant des Ă©missions de dettes des entreprises et en spĂ©culant sur les marchĂ©s, ce qui leur a valu une condamnation ⊠sans effet, dâObama, stigmatisant la cupiditĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e ». Les mĂ©dias nous ont montrĂ© que la pointe Ă©mergĂ©e de lâiceberg, ces quelques traders Ă©jectĂ©s de Wall Street, ignorant la masse de 242 000 salariĂ©s du secteur financier depuis le dĂ©but 2008. De fait, la rĂ©alitĂ© du peuple Ă©tats-unien est toute autre si lâon examine les chiffres du chĂŽmage, de la prĂ©caritĂ©, de la santĂ© et mĂȘme de la pauvretĂ© qui gangrĂšne cette sociĂ©tĂ© que surplombe une minoritĂ© de la crise a commencĂ© par lâeffondrement des subprimes, par cet endettement massif dâinsolvables qui avaient rĂȘvĂ© de devenir propriĂ©taires de leur habitation, Ă©voquons dâabord cette situation de crise du logement le nombre de saisies immobiliĂšres atteint le chiffre de 2,3 millions, 15,2 millions dâemprunteurs immobiliers doivent dĂ©sormais plus dâargent que nâen vaut leur habitation et 13 % dâentre eux, insolvables, sont expulsĂ©s ou en voie de lâĂȘtre. Câest que le marchĂ© sâest dramatiquement contractĂ© le recul des prix est de 48 % Ă Miami, il atteint 50 % Ă Los Angeles. Si les transactions reprennent câest que nombre dâaigrefins en profitent pour faire de bonnes affaires dans un proche avenir, car lâon compte 700 000 habitations vides, excĂ©dentaires et correspondant au boom immobilier qui avant la crise nâavaient pas trouvĂ© preneur, ce qui Ă©quivaut Ă un an de production de cette situation dramatique est venue sâajouter les licenciements massifs. En 18 mois, le chĂŽmage a augmentĂ© de 92 % pour atteindre un taux de 9,5 % des actifs en juin, les 10 % pourraient ĂȘtre dĂ©passĂ©s enfin dâannĂ©e. De dĂ©cembre 2007 Ă juin 2009, 6,5 millions dâemplois ont Ă©tĂ© supprimĂ©s. Ces chiffres sous estiment dâailleurs la rĂ©alitĂ©. Ils ne prennent pas en compte le chĂŽmage technique imposĂ©, ni les temps partiels contraints 16,4 % des actifs et encore moins le fait quâau bout de 7 mois de chĂŽmage, les indemnitĂ©s cessent et que les chĂŽmeurs disparaissent des statistiques. Certes, de 690 000 chĂŽmeurs de plus chaque mois, de janvier Ă mars, le chiffre aurait baissĂ© Ă 345 000 mais la purge continue et les patrons nâembauchent plus. Pour ne prendre quâun exemple emblĂ©matique, celui de GĂ©nĂ©ral Motors, câest la moitiĂ© des 605 000 salariĂ©s qui a Ă©tĂ© licenciĂ©e, les 50 milliards de dollars dâaide de lâEtat nâont servi, bien Ă©videmment, quâĂ rembourser les crĂ©anciers et les actionnaires. Pensez donc ! Les actions GM de ces malheureux propriĂ©taires valant encore 17 dollars chacune en avril 2008 ne reprĂ©sentaient plus que dollars au 25 mai 2009 ! Ce nâest pas eux qui doivent payer la crise ! NouveautĂ© dont on parle peu, câest la baisse non nĂ©gligeable des salaires, de â 6 Ă â 20 %. Un quart des salariĂ©s seraient touchĂ©s. Câest ainsi que pour augmenter sa profitabilitĂ© » Hellwet Packard a rognĂ© 13,5 % de sa masse matiĂšre de santĂ© Obama serait le symbole du renouveau ! Quoique ! Les compagnies dâassurances dĂ©versent des millions de dollars pour bloquer son projet dĂ©jĂ bien mal en point et alimenter une campagne rĂ©actionnaire contre son communisme Ă©tatique » dâassistance publique. Et pourtant les chiffres parlent dâeux-mĂȘmes seuls 58 % des Etats-uniens ont une assurance SantĂ© qui leur coĂ»te la peau des fesses quand ils sont remboursĂ©s des frais mĂ©dicaux engagĂ©s2 ; prĂšs de 50 millions nâont aucune couverture soit 16,5 % de la population. Avec les licenciements massifs, lâimpossibilitĂ© de continuer Ă payer leur assurance, 2,4 millions de travailleurs ont perdu leur couverture santĂ©3. Il existe bien une assurance publique, Medicare, mais elle est rĂ©servĂ©e aux trĂšs faibles revenus, aux handicapĂ©s, aux ex-combattants ; il s nâont droit quâĂ des soins rĂ©duits, Ă la chaĂźne et ce systĂšme est lui-mĂȘme Ă bout de souffle 2 000 milliards de dettes.Dans leur grande masse, aprĂšs avoir vĂ©cu Ă crĂ©dit, les AmĂ©ricains se dĂ©couvrent pauvres. On les a incitĂ©s Ă collectionner jusquâau vertige les cartes de crĂ©dits ; leurs engagements financiers, en moyenne et par mĂ©nage, reprĂ©sentent 140 % de leurs revenus ce qui Ă©quivaut globalement 1 914 milliards de dettes, soit 8 329 dollars par foyer. Ces moyennes ne disent rien du chaos des existences dĂ©labrĂ©es dans les quartiers dĂ©shĂ©ritĂ©s oĂč croupissent en majoritĂ© les Noirs et les Hispaniques dâorigine, ni de leurs conditions dâhygiĂšne et dâalimentation dĂ©plorables. Dans son enquĂȘte la journaliste Corinne Lesnes rapporte dans le Monde4 que 12,5 millions dâenfants sâont pas assez Ă manger et que 30 millions de bons dâalimentation sont distribuĂ©s chaque mois. Paradoxe dans cet univers impitoyable une seule catĂ©gorie trouve du travail, des petits boulots, câest celle des plus de 55 ans qui ont vu leur Ă©pargne retraite sâeffondrer et leurs quelques Ă©conomies sâeffilocher. Mais pour les dominants câest plutĂŽt le Vive la crise » qui domine. RĂȘver sur la dĂ©tresse du plus grand nombreLes USA ce nâest pas seulement un dĂ©ficit public de 1 000 milliards de dollars qui atteindrait 1 800 en fin dâannĂ©e, ni celui dâun dĂ©ficit public-privĂ© cumulĂ© qui culminerait Ă 3 000 milliards de dollars au cours des deux prochaines annĂ©es, câest aussi pour les crĂ©anciers qui en profitent Ă un taux dâintĂ©rĂȘt de 3,4 % sur 10 ans pour les emprunts dâEtat, lâassurance tous risques que leurs rentes vont fructifier, du moins en sont-ils convaincus. Banquiers, spĂ©culateurs et autres traders assurĂ©s que lâEtat fĂ©dĂ©ral ne peut que les renflouer avec lâargent des contribuables, et ce, parce quâils sont trop gros pour sombrer, font preuve de leur esprit prĂ©dateur Ă toute Ă©preuve. Les exemples abondent la banque Goldmann Sachs qui en juillet a bĂ©nĂ©ficiĂ© de 3,4 milliards de dollars de fonds publics, en aoĂ»t provisionne 20 milliards de bonus. Il est vrai que son PdG a demandĂ© Ă ses golden boys de faire preuve de retenue », afin quâils ne soient pas vus en train de mener grande vie » dans la misĂšre ambiante. Comme dirait Michel Sapin, secrĂ©taire Ă lâĂ©conomie et Ă la fiscalitĂ© du parti SolfĂ©rino un trader comme un commerçant a besoin dâune rĂ©munĂ©ration variable, câest son salaire, il ne faut pas tomber dans la folie anti-bonus ». Peu importe que ces 20 milliards Ă©quivalent Ă la somme dâailleurs insuffisante allouĂ©e par le G8 Ă la lutte contre la faim dans le monde. De compassion point trop nâen faut ! En revanche, la gloutonnerie des prĂ©dateurs ne connaĂźt pas dâindigestion Citigroup qui a perçu 45 milliards de dollars de lâEtat fĂ©dĂ©ral, en dĂ©pit dâune perte de 18,7 milliards enregistrĂ©e sur lâexercice, nâa pas hĂ©sitĂ© Ă verser Ă ces 738 cadres les plus haut placĂ©s 1 million de dollars. Mieux ! Bank of AmĂ©rica sur les 45 milliards dâaide perçus, 3,3 milliards ont Ă©tĂ© aux dirigeants, 172 dâentre eux ont reçu 1 million de dollars. Encore plus fort Merrill Lynch a distribuĂ© 3,2 milliards et 4 des plus hauts dirigeants ont perçu chacun 121 millions. Pour eux, le rĂȘve amĂ©ricain est tangible, comme pour tous ceux qui spĂ©culent de nouveau sur le pĂ©trole. Plus de 25 milliards, au cours des 6 derniers mois, furent investis sur des contrats futurs, la spĂ©culation est repartie comme avant, si bien quâun trader de Citigroup, spĂ©cialisĂ© dans les hydrocarbures devrait toucher le modique bonus de 100 millions de dollars5. Quant au PDG de la Morgan Stanley, lui, reste raisonnable ⊠AprĂšs avoir rĂ©organisĂ©, licenciĂ©, il a maintenu son salaire Ă 800 000 dollars annuels tout en remotivant ses sbires. Son directeur financier et dâautres lui, a vu son salaire fixe augmenter de plus du double 752 000 dollars, câest quand mĂȘme mieux que 323 000 surtout que son bonus, sa part variable, a connu Ă©galement un bond apprĂ©ciable de + 25 Ă 30 %. A ces gens-lĂ , il convient de maintenir », comme lâa dĂ©clarĂ© ce PDG, le goĂ»t du risque »6. Quâimporte la mise en pĂ©ril du systĂšme ! Les 700 000 milliards de dollars de produits financiers dĂ©rivĂ©s sont de nouveau sensĂ©s rapporter des rentes faramineuses dâautant que des contrats dâassurances sont souscrits pour protĂ©ger ces investisseurs » spĂ©culatifs des risques de faillite et de dĂ©faut de paiement, au taux de 25 % au cours des 50 prochaines annĂ©es ! Ce qui fait sâexclamer Daniel Cohen, lâĂ©conomiste libĂ©ral hier, alarmiste aujourdâhui quâaucune institution financiĂšre ne pourrait honorer de tels engagements en cas de dĂ©faut de paiement amĂ©ricain » et de nous promettre dans une telle hypothĂšse une inflation catastrophique et des faillites en Europe7. Dâautres comme Yves Manon sâeffarouchent de lâeffondrement de la consommation Ă©tats-unienne. Ce sont 700 milliards qui manquent dĂ©sormais pour faire tourner les usines en Chine et en Inde et de nous certifier que si les biens de consommation importĂ©s aux USA se tarissent, câen est fini de la croissance car aucun autre relais nâexiste. Les G20 et autres G8 ont beau se succĂ©der, la grande mascarade sur la moralisation du capitalisme nâa guĂšre produit dâeffets sur les droguĂ©s du nĂ©olibĂ©ralisme. IntoxiquĂ©s par leur aviditĂ©, leur soif de profits immĂ©diats, agrippĂ©s Ă leurs sinĂ©cures, drapĂ©s dans lâapparence des bonnes maniĂšres, ils seront les premiers Ă sâinsurger si lâon sâattaquait Ă leurs prĂ©bendes et Ă crier en chĆur câest du communisme, on veut spolier la propriĂ©tĂ©. Quel journaliste dâinvestigation oserait braver la lĂ©gislation des Ăźles CaĂŻman ? Le secret bancaire y est bien gardĂ©, la divulgation dâinformations est un dĂ©lit passible de 2 ans de prison. Avis aux amateurs ! La liste des paradis fiscaux a certes Ă©tĂ© blanchie, la Suisse a promis, dâautres se prĂ©tendent moins opaques mais les rĂšgles cyniques restent en place rançonner les profits industriels et commerciaux. On ne change pas les mentalitĂ©s des vautours ni des barons voleurs »8. Leur seul Dieu, câest le veau dâor, leur rĂȘve de croissance câest toujours exploiter davantage ⊠jusquâĂ la prochaine crise financiĂšre. Pour les classes populaires, les consĂ©quences en seront dramatiques. On en mesure dĂ©jĂ les effets en Floride et en Californie, les deux Etats les plus riches ! des Etats-Unis.suite au prochain numĂ©roGĂ©rard Deneux le . 289 95 18 186 306 226 120 413