Chartede rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale Page 1sur 7 Association Grand Dijon MĂ©diation 14 rue Jean Renoir – 21000 DIJON Charte de rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale Document Ă©tabli
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oudu service de mĂ©diation sociale. Ses missions et son activitĂ© sont exercĂ©es dans le cadre dĂ©ontologique de la mĂ©diation sociale et en rĂ©fĂ©rence Ă  la charte visĂ©e par le comitĂ© interministĂ©riel des villes du 1er octobre 2001. Le (la) TMS est en contact direct avec le public, usagers ou clients. Il (elle) est en permanence en lien Cas gĂ©nĂ©ralLa mĂ©diation administrative est facultative vous ĂȘtes libre de recourir Ă  cette procĂ©dure ou mĂ©diation est un mode de rĂ©solution amiable de litiges avec l'aide d'un parle de mĂ©diation administrative lorsque votre adversaire est un service public ou une administration. Le rĂŽle du mĂ©diateur est de vous aider Ă  entamer un dialogue avec l'administration pour parvenir Ă  un mĂ©diation peut porter sur tout le litige ou seulement sur une partie du vous contestez une dĂ©cision de l'administration qui peut faire l'objet d'un recours administratif, vous pouvez demander la mĂ©diateur peut ĂȘtre choisi par vous ou par l'administration. Il peut ĂȘtre aussi dĂ©signĂ© par la juridiction administrative, avec votre mĂ©diateur peut ĂȘtre une personne physique ou une personne morale s'agit d'une personne physique, elle doit possĂ©der la qualification requise pour l'objet du litige. Elle doit aussi justifier d'une formation ou d'une expĂ©rience adaptĂ©e Ă  la pratique de la mĂ©diateur s'engage Ă  respecter une charte Ă©thique . Il doit respecter les principes de confidentialitĂ©, d'impartialitĂ© et de pouvez vous renseigner auprĂšs du tribunal administratif pour avoir les coordonnĂ©es de mĂ©diateurs compĂ©tents pour votre avez 3 maniĂšres de procĂ©der Organiser totalement la mĂ©diation avec l'administration et dĂ©signer ensemble le mĂ©diateurOrganiser la mĂ©diation avec l'administration pĂ©rimĂštre du litige, durĂ©e, etc., mais demander Ă  la juridiction administrative qui serait compĂ©tente en cas de recours de dĂ©signer le mĂ©diateurDemander Ă  la juridiction administrative d'organiser complĂštement la vous faites appel au juge, vous pouvez saisir la juridiction administrative Soit par courrier sur papier libreSoit par mail l'adresse figure sur le site internet de chaque juridictionLorsque le juge est saisi d'un litige, il peut proposer une mĂ©diation pour tenter de parvenir Ă  un accord entre les fixe un dĂ©lai aux parties en litige pour rĂ©pondre Ă  cette dĂ©cision ordonnant la mĂ©diation comprend les informations suivantes Accord des partiesDĂ©signation du mĂ©diateur, durĂ©e de sa mission et montant de sa rĂ©munĂ©rationLa dĂ©cision est notifiĂ©e titleContent au mĂ©diateur et aux mĂ©diation est soumise au principe de confidentialitĂ© sauf dans les cas suivants Accord contraire des partiesRaisons d'ordre public liĂ©es Ă  la protection de l'intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de l'enfant ou de l'intĂ©gritĂ© d'une personneNĂ©cessitĂ© de connaĂźtre le contenu de l'accord issu de la mĂ©diation pour le mettre en ƓuvreVous pouvez ĂȘtre assistĂ© devant le mĂ©diateur par toute personne de votre juge met fin Ă  la mĂ©diation Ă  la demande d'une des parties ou du peut aussi dĂ©cider de l'arrĂȘter lorsque le bon dĂ©roulement de la mĂ©diation lui semble juge peut valider et faire appliquer l'accord issu de la n'est pas possible de faire un recours contre la dĂ©cision du la mission de mĂ©diation est confiĂ©e Ă  une personne extĂ©rieure Ă  la juridiction, le juge dĂ©cide s'il est nĂ©cessaire de la rĂ©munĂ©rer et fixe le montant de la prĂ©sident de la juridiction peut accorder au mĂ©diateur, Ă  sa demande, une allocation Ă  titre provisoire. La somme versĂ©e sera dĂ©duite du montant de sa les frais de la mĂ©diation sont Ă  la charge des parties, vous devez discuter avec l'administration pour faire la n'y a pas d'accord, ces frais sont rĂ©partis Ă  parts Ă©gales, sauf si le juge estime qu'une telle rĂ©partition est inĂ©quitable compte tenu de la situation Ă©conomique des l'aide juridictionnelle vous a Ă©tĂ© accordĂ©e, les frais sont rĂ©partis Ă  parts Ă©gales, sauf si le juge estime qu'une telle rĂ©partition est frais qui sont mis Ă  votre charge par le juge peuvent ĂȘtre pris en charge par l'État jusqu'Ă  un certain pouvez recourir Ă  la mĂ©diation avant ou aprĂšs avoir fait un recours contentieuxLa procĂ©dure de mĂ©diation interrompt les dĂ©lais de recours point de dĂ©part de l'interruption des dĂ©lais de recours est le suivant Ă  partir du jour oĂč les parties conviennent par Ă©crit de recourir Ă  la mĂ©diation,ou, en l'absence d'accord Ă©crit, Ă  partir du jour de la 1Ăšre rĂ©union de dĂ©lais de recours contentieux recommencent Ă  courir Ă  partir de la date Ă  laquelle, soit l'une des parties ou les 2, soit le mĂ©diateur, dĂ©clarent que la mĂ©diation est publiqueSi vous ĂȘtes fonctionnaire, vous pouvez ĂȘtre obligĂ© de participer d'abord Ă  la mĂ©diation administrative avant de pouvoir faire un recours contentieux contre certaines sont les agents concernĂ©s ?Vous ĂȘtes concernĂ© par la procĂ©dure de mĂ©diation prĂ©alable obligatoire si vous ĂȘtes dans l'une des situations suivantes Vous ĂȘtes fonctionnaire ou contractuel de l’Éducation nationale affectĂ© dans le rectorat ou les services dĂ©partementaux Desden, une Ă©cole maternelle ou Ă©lĂ©mentaire, un collĂšge ou un lycĂ©e de l'une des acadĂ©mies suivantes Aix-MarseilleBordeauxClermont-FerrandLyonMontpellierNantesNiceNormandieParisRennesVersaillesVous ĂȘtes fonctionnaire ou contractuel territorial employĂ© dans une collectivitĂ© ou un Ă©tablissement public ayant conclu, avec le centre de gestion, une convention pour qu'il assure la mĂ©diationÀ savoir les centres de gestion communiquent aux tribunaux administratifs la liste des collectivitĂ©s ayant conclu une sont les dĂ©cisions concernĂ©es par la mĂ©diation prĂ©alable obligatoire ?DĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable portant sur l'un des Ă©lĂ©ments de la rĂ©munĂ©rationRefus de dĂ©tachement ou de mise en disponibilitĂ© d'un fonctionnaireRefus d'accorder Ă  un contractuel un congĂ© non rĂ©munĂ©rĂ© pour Ă©lever un enfant de moins de 8 ans, pour donner des soins Ă  un enfant Ă  charge, Ă  son Ă©pouxse, Ă  son partenaire de Pacs titleContent, Ă  un ascendant titleContent Ă  la suite d'un accident ou d'une maladie grave ou atteint d'un handicap nĂ©cessitant la prĂ©sence d'une tierce personneRefus d'accorder Ă  un contractuel un congĂ© non rĂ©munĂ©rĂ© pour suivre son Ă©pouxse ou son partenaire de Pacs obligĂ© de dĂ©mĂ©nager pour des raisons professionnellesRefus d'accorder Ă  un contractuel un congĂ© non rĂ©munĂ©rĂ© pour convenances personnellesRefus d'accorder Ă  un contractuel un congĂ© non rĂ©munĂ©rĂ© pour crĂ©er ou reprendre une entrepriseRefus d'accorder Ă  un contractuel un congĂ© non rĂ©munĂ©rĂ© de mobilitĂ©DĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable concernant la rĂ©intĂ©gration d'un fonctionnaire Ă  la fin d'un dĂ©tachement, d'une disponibilitĂ© ou d'un congĂ© parentalDĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable concernant la rĂ©intĂ©gration d'un contractuel Ă  la fin d'un congĂ© non rĂ©munĂ©rĂ©DĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable concernant le classement d'un fonctionnaire Ă  la suite d'un avancement de grade ou d'une promotion interneDĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable concernant une formationDĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable concernant l'accĂšs ou au maintien dans l'emploi d'un agent handicapĂ©DĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable concernant la conservation des Ă©quipements contribuant Ă  l'adaptation du poste de travail d'un agent handicapĂ©DĂ©cision administrative individuelle dĂ©favorable concernant l'amĂ©nagement des conditions de travail en vue du reclassement d'un fonctionnaire reconnu inapte Ă  l'exercice de ses fonctionsÀ l’Éducation nationale, la procĂ©dure de mĂ©diation prĂ©alable obligatoire est applicable aux dĂ©cisions intervenues Ă  partir du 1er avril la fonction publique territoriale, elle s'applique Ă  partir du 1er jour du mois suivant la conclusion de la convention entre votre collectivitĂ© ou Ă©tablissement employeur et le centre de dĂ©cision individuelle est soumise, en cas de contestation, Ă  la mĂ©diation prĂ©alable obligatoire, l'administration doit vous en informer lors de la notification titleContent de la administration employeur vous indique les coordonnĂ©es du mĂ©diateur cas de non respect de cette obligation par votre administration employeur, le dĂ©lai de recours contentieux ne s'applique pas et vous pouvez contester la dĂ©cision Ă  tout mĂ©diation est une dĂ©marche qui a pour but de vous permettre, vous et votre administration employeur, de trouver un accord amiable, avec l'aide d'un tiers s'agit de permettre de rĂ©gler un litige et Ă©viter une procĂ©dure devant le tribunal certaines catĂ©gories de dĂ©cisions, le recours Ă  la mĂ©diation prĂ©alable est obligatoire avant d'engager une procĂ©dure devant le tribunal n'est qu'en cas d'Ă©chec de la mĂ©diation que vous pouvez saisir le vous saisissez le tribunal administratif sans avoir effectuĂ© la procĂ©dure de mĂ©diation prĂ©alable obligatoire, le juge rejette votre demande et la transmet au mĂ©diateur vous ĂȘtes agent de l'Éducation nationale, la mĂ©diation prĂ©alable obligatoire est assurĂ©e par le mĂ©diateur vous ĂȘtes agent territorial, la mĂ©diation prĂ©alable obligatoire est assurĂ©e par le centre de gestion. Le prĂ©sident du centre de gestion dĂ©signe la ou les personnes physiques qui assurent la mission de mĂ©diation prĂ©alable devez saisir le mĂ©diateur compĂ©tent par courrier dans le dĂ©lai de 2 mois suivant la date de la notification de la dĂ©cision que vous courrier doit ĂȘtre accompagnĂ© d’une copie de la dĂ©cision saisie du mĂ©diateur interrompt le dĂ©lai de recours contentieux devant le tribunal dĂ©lai recommence Ă  courir Ă  partir de la date Ă  laquelle, soit vous, soit votre administration, soit vous 2, soit le mĂ©diateur, dĂ©clarent, de façon non Ă©quivoque et par tout moyen, que la mĂ©diation est coĂ»t Ă©ventuel de la mĂ©diation est totalement pris en charge par votre administration et votre administration employeur, pouvez vous faire assister devant le mĂ©diateur par toute personne de votre procĂ©dure de mĂ©diation obligatoire se termine par un accord nĂ©gociĂ© ou par un un accord est trouvĂ©, l'administration peut retirer la dĂ©cision contestĂ©e ou prendre une nouvelle dĂ©cision plus les discussions n'aboutissent pas Ă  un accord, vous pouvez contester la dĂ©cision devant le juge sociales ou de retour Ă  l'emploiSi vous ĂȘtes demandeur d'emploi ou si vous bĂ©nĂ©ficiez de certaines prestations sociales, vous pouvez ĂȘtre obligĂ© de passer par la mĂ©diation avant de faire un recours contentieux contre certaines d'emploiLa mĂ©diation administrative est obligatoire pour vous si vous avez reçu une des dĂ©cisions suivantes de PĂŽle emploi DĂ©cision prise pour favoriser le retour Ă  l'emploi par exemple, formation obligatoireDĂ©cision de fin d'inscription sur les liste des demandeurs d'emploiDĂ©cision de changement de catĂ©gorie de demandeurs d'emploiDĂ©cision de radiation de la liste des demandeurs d'emploiDĂ©cision de suppression du revenu de remplacementDĂ©cision de pĂ©nalitĂ© administrativeDĂ©cision de demande de remboursement des allocations, aides, ou prestations indĂ»ment versĂ©esBĂ©nĂ©ficiaires d'aides socialesLa mĂ©diation administrative est obligatoire si vous avez reçu une des dĂ©cisions suivantes prises par PĂŽle emploi pour le compte de l’État DĂ©cision concernant les allocations destinĂ©es aux jeunes engagĂ©s dans un parcours d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomieDĂ©cision concernant l'allocation de solidaritĂ© spĂ©cifiqueDĂ©cision concernant les allocations de solidaritĂ© destinĂ©es aux intermittents du spectacleDĂ©cision concernant l'aide Ă  la crĂ©ation ou Ă  la reprise d'entrepriseLa mĂ©diation est un processus par lequel les parties essaient de rĂ©soudre de maniĂšre amiable leur diffĂ©rend avec l'aide d'un mĂ©diateur. Elle peut porter sur tout ou partie d'un la mĂ©diation est obligatoire, vous devez la demander avant de faire un recours devant le juge administratif. Sinon, le juge rejettera le recours sans l' la notification titleContent de la dĂ©cision, vous devez contacter le mĂ©diateur compĂ©tent pour lui demander d'ouvrir une demande doit se faire dans le dĂ©lai prĂ©vu pour contester la dĂ©cision en de notification doit mentionner l'obligation de demander la mĂ©diation dans le dĂ©lai de recours document doit indiquer Ă©galement le nom du mĂ©diateur compĂ©tent et ses devez joindre Ă  la demande de mĂ©diation une copie de la dĂ©cision s'agit d'une dĂ©cision implicite titleContent, vous devez joindre une copie de la demande adressĂ©e Ă  l'administration et de son accusĂ© de compĂ©tents pour les dĂ©cisions de PĂŽle emploiLe mĂ©diateur compĂ©tent pour les dĂ©cisions prises par PĂŽle emploi est le MĂ©diateur rĂ©gional de PĂŽle DĂ©fenseur des droits est Ă©galement compĂ©tent pour effectuer une mĂ©diation obligatoire auprĂšs de PĂŽle fait de saisir le mĂ©diateur compĂ©tent interrompt le dĂ©lai de recours contentieux. Cela veut dire que la procĂ©dure de mĂ©diation obligatoire ne vous prive pas de la possibilitĂ© de saisir le juge administratif en cas d' vous faites un recours contentieux sans avoir demandĂ© une mĂ©diation obligatoire, le juge rejettera le recours et transmettra le dossier au mĂ©diateur vous faites un recours gracieux ou hiĂ©rarchique aprĂšs la mĂ©diation, cela n'entraĂźnera pas une nouvelle interruption du dĂ©lai de ne devez pas payer lorsque la mĂ©diation est un prĂ©alable obligatoire au recours mĂ©diateur Ă©coute d'abord les arguments de chaque il organise un dialogue entre vous et l'administration, pour essayer de trouver une solution mĂ©diation est soumise au principe de confidentialitĂ© sauf dans les 3 cas suivants Accord contraire des partiesRaisons d'ordre public liĂ©es Ă  la protection de l'intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de l'enfant ou l'intĂ©gritĂ© d'une personneNĂ©cessitĂ© de connaĂźtre le contenu de l'accord issu de la mĂ©diation pour le mettre en ƓuvreLa procĂ©dure de mĂ©diation obligatoire se termine par un accord nĂ©gociĂ© ou par un un accord est trouvĂ©, l'administration peut retirer la dĂ©cision contestĂ©e ou prendre une nouvelle dĂ©cision plus favorable pour les discussions n'aboutissent pas Ă  un accord, vous pouvez contester la dĂ©cision devant le juge administratif.
end Les missions et les activitĂ©s s’exercent dans le cadre dĂ©ontologique de la mĂ©diation sociale (confidentialitĂ© notamment), en rĂ©fĂ©rence Ă  la charte visĂ©e par le comitĂ© interministĂ©riel des villes du 1er Octobre 2001 et Ă  celle dĂ©finie dans la norme AFNOR "cadre du mĂ©tier de la mĂ©diation sociale". Objectifs de la formation
Sommaire du Guide d'utilisation SOMMAIRE I- Introduction et dispositions diverses A. Préambule B. Nature et objet de la charte C. Champ d'application de la charte D. Modalités de révision de la charte II- Rappel des textes incriminant le harcÚlement et la violence au travail A. Ce que prévoit le Code du travail 1. Le harcÚlement moral 2. Le harcÚlement sexuel B. Ce que précise l'ANI du 26 mars 2010 sur le harcÚlement et la violence au travail III- Procédure à suivre en cas de situation de harcÚlement et de violence au travail ou de situation à risques A. L'identification des interlocuteurs B. Le traitement de la plainte C. La procédure de médiation D. Le rÎle spécifique des services de santé au travail IV- Dispositifs de prévention mis en place au sein de l'entreprise A. Information sur les droits et devoirs de chacun B. Protection des salariés victimes C. Encouragement de la communication orale D. Mise en place de réunions spécifiques E. Formation à la conduite des équipes V- Sanctions encourues en cas de harcÚlement et de violence au travail A. Les sanctions pénales B. Les sanctions disciplinaires VI- Affichage et entrée en vigueur de la charte

LaMĂ©diation Sociale Site de rĂ©fĂ©rence : experts de douze pays europĂ©ens se sont rĂ©unis au Festival International de la Ville de septembre 2000 Ă  CrĂ©teil, et se sont accordĂ©s sur une dĂ©finition commune de la mĂ©diation sociale. Il s’agit d’un : « processus de crĂ©ation et de rĂ©paration du lien social et de rĂšglements des conflits de la vie

L’activitĂ© de mĂ©diation sociale de l’association Vivre la Ville est rĂ©alisĂ©e conformĂ©ment Ă  la norme NF X 60-600 de mĂ©diation sociale. Cette norme est un cadre professionnel de rĂ©fĂ©rence qui nous permet de garantir le professionnalisme et la qualitĂ© des interventions de mĂ©diation sociale, mais aussi de nous inscrire dans une dĂ©marche d’amĂ©lioration continue. La mĂ©diation sociale est dĂ©finie en 2000 par une dĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle Ă  la ville La mĂ©diation sociale est un processus de crĂ©ation et de rĂ©paration du lien social et de rĂšglement des conflits de la vie quotidienne, dans lequel un tiers impartial et indĂ©pendant tente, Ă  travers l’organisation d’échanges entre les personnes ou les institutions, de les aider Ă  amĂ©liorer une relation ou de rĂ©gler un conflit qui les oppose. » Les deux principes directeurs de la mĂ©diation sociale sont Cette dĂ©finition est complĂ©tĂ©e par les deux grands principes de la mĂ©diation sociale La norme dĂ©finit comme suit les modalitĂ©s d’intervention des mĂ©diateurs sociaux Assurer une prĂ©sence active de proximitĂ© ;PrĂ©venir et gĂ©rer les situations conflictuelles ;Lever les incomprĂ©hensions entre les personnes et institutions ;Participer Ă  une veille sociale et technique du territoire ;Mettre en relation avec un partenaire ;Faciliter la concertation entre les habitants et les institutions ;Favoriser les projets collectifs, support de mĂ©diation sociale ;Informer, sensibiliser et former. Ces modalitĂ©s d’intervention sont rĂ©alisĂ©es dans le respect des principes du cadre dĂ©ontologique de la mĂ©diation sociale. Ils garantissent le processus de mĂ©diation Libre consentement et participation des parties prenantes ;IndĂ©pendance ;DiscrĂ©tion et confidentialitĂ© ;Protection des droits et des personnes et le respect des droits fondamentaux. Et la posture du mĂ©diateur Position de tiers ;ImpartialitĂ© ;ResponsabilitĂ© et autonomie des personnes en mĂ©diation sociale ;PossibilitĂ© de refuser ou de se retirer d’une mĂ©diation sociale ;RĂ©flexion sur sa pratique professionnelle.
Unepratique amĂ©liorĂ©e du pacte social : pour lutter contre l’ignorance, en 1793, la Convention invente le droit Ă  l’instruction qui la rend obligatoire ; en 2013, la Chambre Professionnelle de la MĂ©diation et de la NĂ©gociation s’engage pour que, au lieu du principe de servitude qui contraint tout justiciable, la mĂ©diation professionnelle offre un droit reconnu, le droit Ă  la
Cadre de référence du service de médiation offert par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. On y présente la définition et les objectifs de la médiation, les rÎles et devoirs des médiateurs et médiatrices, ainsi que le déroulement d'une médiation. THÈMES Droits de la personne TYPES Politiques et directives Documents administratifs
Propositionde Charte de la MĂ©diation pour la prĂ©vention et la rĂ©solution amiable des conflits sociaux L’Etat, les entreprises publiques et les organisations syndicales sont conscientes : ‱ que la grĂšve est la consĂ©quence d’une situation dĂ©gradĂ©e et d’un dialogue social insuffisant ; ‱ qu’il est de l’intĂ©rĂȘt de tous de prĂ©venir les contentieux et de rĂ©soudre leurs
Introduction1Parmi les mĂ©tiers de l’intervention sociale de rĂ©centes fonctions de mĂ©diation se sont largement dĂ©veloppĂ©es depuis une dĂ©cennie. AssumĂ©es la plupart du temps par des personnes intervenant dans les quartiers dits difficiles, ces fonctions renvoient Ă  une relative hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des pratiques et Ă  une pluralitĂ© des dĂ©nominations de leurs acteurs mĂ©diateur social, mĂ©diateur socioculturel, agents locaux de mĂ©diation sociale
 Le caractĂšre nĂ©buleux » de la mĂ©diation en milieu urbain et les qualifications plurielles s’expliquent en grande partie par la nature disparate et diffuse d’initiatives le plus souvent locales, improvisĂ©es, en fonction des contingences institutionnelles ou dans le cadre des dispositifs de type emplois-jeunes ». Renforçant cette indĂ©termination, la mĂ©diation sociale ne se rĂ©fĂšre pas non plus Ă  une formalisation juridique comme celle existant dans le champ pĂ©nal et familial [1] ; c’est dire toute la place laissĂ©e Ă  l’improvisation pour ces expĂ©riences. En considĂ©rant les limites d’un tel exercice, il est pourtant possible de proposer une typologie qui permette de rendre cette nĂ©buleuse plus intelligible. 2Notre souci ne visera pas ici Ă  dĂ©terminer les critĂšres de mĂ©rite des appellations, mais Ă  prendre en compte les expĂ©riences de mĂ©diation qui se prĂ©sentent comme telles, mĂȘme si nous sommes conscient qu’il existe des enjeux autour de ces dĂ©nominations et que le terme de mĂ©diation » est parfois utilisĂ© comme un label pour dĂ©signer des pratiques sociales considĂ©rĂ©es abusivement comme innovantes. Au lieu de partir d’une dĂ©finition de la mĂ©diation et d’en apprĂ©cier les expĂ©riences Ă  partir de critĂšres prĂ©dĂ©finis, Ă  l’instar de la trĂšs grande majoritĂ© des travaux français sur la question, nous proposons, Ă  l’inverse, de considĂ©rer de maniĂšre inductive les principales modalitĂ©s dans lesquelles se dĂ©veloppent en milieu urbain ces actions dites de mĂ©diation. Plus succinctement, cette dĂ©marche consiste Ă  identifier les diverses pratiques d’intervention et Ă  en dĂ©gager certains processus rĂ©currents. Elle permet de proposer non pas a priori mais a posteriori une typologie construite Ă  partir des traits typiques de l’objet Ă©tudiĂ© cf. encadrĂ© 1. Pour ce faire, nous restituons dans cet article plusieurs niveaux de comprĂ©hension qui exigent que nous dĂ©crivions attentivement, dans un premier temps, les principales composantes de la mĂ©diation sociale telles qu’elles se dĂ©clinent dans les pratiques. Nous proposons ensuite une typologie des expĂ©riences de mĂ©diation sociale en considĂ©rant la nature du conflit comme critĂšre dĂ©terminant. Enfin, nous nous intĂ©ressons aux rĂ©centes activitĂ©s de mĂ©diation sociale mises surtout en Ɠuvre dans le cadre des dispositifs d’emplois aidĂ©s. Nous tenterons alors de porter un regard sur les implications que soulĂšvent certaines problĂ©matiques liĂ©es notamment aux questions de compĂ©tence et d’ 2 MĂ©thodologie [2]À partir d’une problĂ©matique phĂ©nomĂ©nologique fondĂ©e sur les rationalisations et les perceptions agissantes des mĂ©diateurs, nous avons utilisĂ© plusieurs outils d’investigations pour apprĂ©hender ce champ de la investigations se sont traduites par un travail d’observation participante 40 mĂ©diations dites sociales ;une Ă©tude documentaire dĂ©taillĂ©e analyse des bilans, fiches de poste, Ă©crits professionnels, textes lĂ©gaux
 ;et une enquĂȘte par questionnaire N. 68.AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© une Ă©tude comparative fondĂ©e sur une analyse qualitative et quantitative des donnĂ©es composĂ©es de questions ouvertes et fermĂ©es, nous avons menĂ© vingt-cinq entretiens semi-directifs avec des mĂ©diateurs sociaux en rĂ©gion lyonnaise et composantes de l’intervention en mĂ©diation sociale3Les dispositifs de mĂ©diation prĂ©sentent la constante d’ĂȘtre un mode de rĂ©gulation relationnel [3]. Ils jouissent en cela d’une connotation positive en incarnant une idĂ©alisation des rapports sociaux. Leur but est, d’une part, de rĂ©tablir par la prĂ©sence d’un tiers les communications nĂ©cessaires Ă  une meilleure entente des parties et, d’autre part, d’apaiser ou de modifier une situation antĂ©rieure jugĂ©e insatisfaisante. Plus singuliĂšrement, les projets de mĂ©diation sociale sont le plus souvent financĂ©s par des politiques publiques contrat de ville, contrats locaux de sĂ©curitĂ© CLS, subventions municipales
. Dans la pratique cela se traduit par l’instauration de mĂ©diateurs de quartier expĂ©rience de Valence, de mĂ©diateurs sociaux expĂ©rience de Lyon, de mĂ©diateurs de voisinage expĂ©rience de Thionville, d’agents locaux de mĂ©diation sociale dispositif national
 MalgrĂ© la variabilitĂ© sĂ©mantique des dĂ©signations, la mĂ©diation sociale se caractĂ©rise par la spĂ©cificitĂ© de son champ d’intervention quartiers, villes, par sa mission spĂ©cifique de lutte contre la dĂ©sagrĂ©gation sociale et, enfin, par la nature des conflits problĂšmes de voisinage, relations difficiles entre plusieurs parties, actes d’incivilité . 4La mĂ©diation sociale se justifie par rapport Ă  un dysfonctionnement communicationnel entre des habitants d’une territorialitĂ© circonscrite plus ou moins repĂ©rable. Elle a pour cadre contextuel une situation urbaine dite difficile problĂšme de dĂ©linquance, forte proportion de chĂŽmeurs, surreprĂ©sentation de populations immigrĂ©es, insalubritĂ© de l’habitat collectif
. Le repli social, la crainte de l’autre, le sentiment d’insĂ©curitĂ©, le jeu avec les rĂšgles de civilitĂ© considĂ©rĂ©es indispensables pour le maintien de la cohĂ©sion sociale sont dĂ©sormais les habituels constats portĂ©s sur ces quartiers fragilisĂ©s. Constats tant de fois rebattus qu’un qualificatif semble suffire pour prĂ©senter les principaux attributs de ces quartiers en dĂ©rive ». 5Les dispositifs de mĂ©diation sociale visent aussi Ă  trouver des solutions aux conflits et Ă  permettre une rĂ©gulation sociale [4], diffĂ©rente de celle mise en Ɠuvre dans le secteur du travail social traditionnel ou au sein de l’institution judiciaire. Ces dispositifs proposent des procĂ©dures et des principes de rĂ©gulation dans un environnement souvent qualifiĂ© de non-droit ». L’ineffectivitĂ©, supposĂ©e ou rĂ©elle, de la rĂ©gulation par le droit gĂ©nĂšre alors une rĂ©gulation proche, souvent indigĂšne et Ă©loignĂ©e du systĂšme judiciaire instituĂ©. D’une rĂ©gulation globale, on passe Ă  une rĂ©gulation locale, micro-urbaine assurĂ©e par des associations comptant jouer un rĂŽle de premier ordre dans la rĂ©gulation des rapports sociaux. La mĂ©diation sociale n’interpelle pas seulement l’institution judiciaire, mais aussi les modes traditionnels de l’action sociale. Les justifications d’ordre sociologique, de l’affaiblissement des instances de rĂ©gulation apparaissent alors comme des arguments supplĂ©mentaires en faveur de la mĂ©diation dans les quartiers Ben Mrad, 2002, p. 142.Enfin, la mĂ©diation sociale traite prioritairement des actes d’incivilitĂ©s portant sur les biens et les personnes ainsi que de certains actes de dĂ©linquance pouvant faire l’objet de poursuites pĂ©nales. La caractĂ©risation de la nature du conflit est relativement difficile Ă  apprĂ©cier dans la mesure oĂč la frontiĂšre entre acte d’incivilitĂ© et acte de dĂ©linquance n’est pas toujours pertinente. La plupart des actes d’incivilitĂ© sont des actes non rĂ©primĂ©s mais pour lesquels il existe une qualification juridique. En mĂȘme temps, certains de ces actes peuvent difficilement faire l’objet de poursuites en raison, d’une part, d’une quasi-impossibilitĂ© de l’application des rĂšgles de droit absence de preuves, absence de signalement ou de prise en compte de ce signalement par les autoritĂ©s compĂ©tentes, indĂ©termination des personnes mises en cause
 D’autre part, la nature des diffĂ©rends est plus proche de comportements asociaux que dĂ©linquants rassemblement de jeunes dans certains lieux du quartier crĂ©ant ainsi des nuisances de diffĂ©rentes natures, provocations verbales et physiques, invectives [5]
 Les services de police ne jouent d’ailleurs qu’un rĂŽle trĂšs limitĂ© pour faire face Ă  ces conflits qui rĂ©vĂšlent souvent un manque de dialogue entre habitants. Ce rĂŽle se cantonne le plus souvent Ă  un rappel des rĂšgles de bon voisinage suivi d’un rappel des consĂ©quences rĂ©pressives en cas de pourrait schĂ©matiquement considĂ©rer que les actes de dĂ©linquance recouvrent la plupart du temps des faits pĂ©nalement sanctionnables, alors que dans les actes d’incivilitĂ©, les dĂ©lits sont difficiles Ă  apprĂ©cier en raison mĂȘme de leur caractĂšre indiscernable. L’incivilitĂ© renvoie Ă  des comportements plus proches d’une transgression des normes de cohabitation communĂ©ment admises que d’une transgression de la norme pĂ©nale. À la limite de la lĂ©galitĂ©, l’incivilitĂ© concerne donc les actes et les comportements entravant la vie en collectivitĂ©, pour lesquels le plus souvent il n’existe pas de dĂ©pĂŽt de plaintes. Ces actes d’incivilitĂ© ont toutefois pour effet de conforter les exaspĂ©rations et les jugements Ă  l’égard des auteurs supposĂ©s ou rĂ©els. Ils participent Ă  favoriser les sentiments plus ou moins diffus d’insĂ©curitĂ© et contribuent ainsi Ă  renforcer les processus de stigmatisation sociale en direction des quartiers oĂč ces phĂ©nomĂšnes seraient plus observables qu’ailleurs. RĂ©futant les approches purement dissuasives et rĂ©pressives, tendant Ă  mettre Ă  l’écart les personnes concernĂ©es, les principes de mĂ©diation affirment au contraire que la participation des protagonistes Ă  la rĂ©solution de leurs diffĂ©rends et Ă  la restauration des liens sociaux permet de rĂ©duire ces actes d’incivilitĂ©. La mĂ©diation apporte une rĂ©ponse en montrant qu’il n’existe pas rĂ©ellement d’instrument de lutte contre ces phĂ©nomĂšnes d’incivilitĂ© sans l’implication des de clarification du champ de la mĂ©diation sociale6Il est difficile de dĂ©limiter le champ de la mĂ©diation Ă  partir des usages professionnels de ce terme. En effet, l’inflation qu’il connaĂźt dans les domaines les plus divers contribue fortement Ă  gĂ©nĂ©rer des frontiĂšres relativement permĂ©ables et donc imprĂ©cises. Dans le champ social, ce terme est tantĂŽt utilisĂ© pour dĂ©signer des pratiques occasionnelles de certains professionnels concierges, travailleurs sociaux, policiers
, tantĂŽt il est employĂ© pour dĂ©nommer le mĂ©tier ou l’activitĂ© principale de ce mĂ©tier. C’est cette derniĂšre acception qui retient ici notre attention puisqu’il ne s’agit pas de comprendre la nature des fonctions de mĂ©diation attachĂ©es aux mĂ©tiers existants mais de nous intĂ©resser aux expĂ©riences de mĂ©diation qui se qualifient comme telles pour dĂ©crire l’ensemble de leur activitĂ©. Dans ce cadre, les mĂ©diateurs sociaux sont rarement recrutĂ©s Ă  partir d’une qualification sanctionnĂ©e par un diplĂŽme mais sur un savoir ĂȘtre, c’est-Ă -dire essentiellement sur des qualitĂ©s personnelles d’écoute et de maĂźtrise de soi. Au contraire des mĂ©diateurs familiaux, ils ont un mode d’exercice trĂšs liĂ© Ă  leurs compĂ©tences ordinaires et expĂ©rientielles, et bĂ©nĂ©ficient au mieux d’une initiation trĂšs courte Ă  la mĂ©diation. Tous doivent donc plus compter sur une certaine autonomie individuelle que sur un corps constituĂ© et stabilisĂ© de savoirs. Les activitĂ©s de mĂ©diation sociale se dĂ©clinent ordinairement autour de deux types d’intervention cf. tableau 1 les expĂ©riences de rĂ©gulation strictement orientĂ©es vers la rĂ©solution des conflits 1er type et les expĂ©riences pour lesquelles il s’agit moins de dĂ©samorcer les conflits que d’endiguer les conduites inciviles et de rĂ©tablir le sentiment de sĂ©curitĂ© 2e type.Tableau 1Typologie des figures de la mĂ©diation sociale en FranceTypologie des figures de la mĂ©diation sociale en France7Les expĂ©riences du premier type concernent souvent des mĂ©diations qui ont pour origine un conflit manifeste et dont la finalitĂ© vise une action rĂ©paratrice. Historiquement, c’est ce type de mĂ©diation qui est d’abord apparu en France au milieu des annĂ©es quatre-vingt. Moins diffus que la plupart des expĂ©riences de mĂ©diation sociale d’aujourd’hui, il relĂšve non pas de dispositifs nationaux de type emplois-jeunes », mais d’expĂ©riences locales Ă©manant de professionnels de la justice ou de militants associatifs. Cette mĂ©diation se dĂ©finit par un mode d’exercice conçu Ă  partir de son immersion dans le social et obĂ©it Ă  une logique du bas vers le haut » bottom up », c’est-Ă -dire que la fonction de justice est ici exercĂ©e Ă  partir d’une reconnaissance acquise sur une territorialitĂ© trĂšs circonscrite, Ă  l’échelle d’un quartier ou d’une ville Commaille, 2000. Les mĂ©diateurs sont trĂšs majoritairement bĂ©nĂ©voles, souvent ĂągĂ©s pour la plupart Ă  la retraite, ils appartiennent plutĂŽt aux catĂ©gories socioprofessionnelles moyennes ou supĂ©rieures. Dans ce type de mĂ©diation, l’objectif est, pour reprendre une cĂ©lĂšbre phrase de G. Apap [6], de restituer le conflit au groupe qui l’a sĂ©crĂ©tĂ© » et non de proposer une Ă©niĂšme solution d’ordre juridique dont les consĂ©quences ne font qu’aggraver les petits diffĂ©rends qui empoisonnent la vie de la citĂ© petites dĂ©gradations, bruits, problĂšmes relationnels
. La spĂ©cificitĂ© de ces actions de mĂ©diation sociale repose sur le souci de favoriser la participation des habitants dans la gestion des conflits et sur la volontĂ© de rĂ©pondre, en dehors des tribunaux, Ă  une demande de rĂ©gulation au sein des quartiers. Le travail du mĂ©diateur consiste alors Ă  aider les parties Ă  rĂ©gler leur litige en s’appuyant essentiellement sur les principes d’équitĂ©, de neutralitĂ© et de responsabilisation. Classiquement, la procĂ©dure de mĂ©diation de ce premier type comporte diverses Ă©tapes relativement formalisĂ©es oĂč les mĂ©diateurs reçoivent sĂ©parĂ©ment puis conjointement les parties en conflit [7]. Il existe Ă©videmment de multiples variantes mĂ©diation directe, mĂ©diation indirecte
, mais les objectifs dans les diffĂ©rentes phases de la mĂ©diation consistent, tout en identifiant prĂ©cisĂ©ment les rĂ©criminations, Ă  amener les parties Ă  signer ou Ă  s’engager explicitement sur des compromis fondĂ©s sur des rĂšgles d’équitĂ© qu’elles auront dĂ©gagĂ©es de leurs discussions. Ces derniĂšres doivent trouver elles-mĂȘmes les solutions correspondant Ă  la mise en Ɠuvre de leur accord puisque le mĂ©diateur, en s’appuyant sur les principes de neutralitĂ© et d’impartialitĂ©, n’est pas un arbitre mais une tierce personne qui contribue Ă  la prĂ©vention et Ă  la rĂ©solution des diffĂ©rends. La promotion des modes de saisine fondĂ©s sur le volontariat est un autre principe essentiel qui permet de susciter la libre adhĂ©sion pour parvenir au consentement mutuel des mĂ©diĂ©s » et ainsi favoriser la restauration du lien social. Les mĂ©diateurs visent alors l’amĂ©lioration des relations entre les parties en s’obligeant Ă  dĂ©passer l’exposĂ© contradictoire des faits dĂ©signant, Ă  l’instar du procĂšs, victime et mis en cause. ConformĂ©ment Ă  la philosophie traditionnelle de la mĂ©diation, les mĂ©diateurs essaient de parvenir Ă  la rĂ©solution du conflit en permettant la comprĂ©hension mutuelle des protagonistes et en incluant dans les protocoles d’accord, les rĂšgles futures de expĂ©riences de mĂ©diation fonctionnent la plupart du temps en binĂŽme. Chacun des mĂ©diateurs agit en fonction de multiples dĂ©terminations position, personnalitĂ©, interrelations
, mais leurs fonctions s’organisent autour de leur degrĂ© respectif d’implication dans la mĂ©diation. GĂ©nĂ©ralement, l’un joue un rĂŽle actif en intervenant dans la nĂ©gociation, l’autre, plus en retrait des Ă©changes, se place en position d’observateur. Cette configuration trĂšs courante permet traditionnellement d’instaurer un autocontrĂŽle et de bĂ©nĂ©ficier des contributions mutuelles que s’apportent les mĂ©diateurs entre eux. Pour reprendre une distinction faite par L. A. Coser Ă  propos des formes de conflits 1982, on peut avancer que dans ce type de mĂ©diation, le travail du mĂ©diateur tend plutĂŽt Ă  rĂ©guler des conflits rĂ©alistes, c’est-Ă -dire des diffĂ©rends provoquĂ©s par des heurts d’intĂ©rĂȘts matĂ©riels ou des heurts de personnes relationnels et dont il existe des solutions possibles et tangibles pour les dĂ©nouer conflits de voisinage, bruits, nuisances diverses
. Ces conflits rĂ©alistes peuvent ĂȘtre rĂ©solus Ă  partir du moment oĂč les parties parviennent Ă  un rĂ©sultat mutuellement partagĂ©. Ce rĂ©sultat est d’autant plus envisageable que l’objet du conflit s’avĂšre relativement bien dĂ©fini, ce qui n’empĂȘche pas une objectivation le plus souvent antagoniste de son contenu. On pourrait dire qu’il existe dans ces conflits rĂ©alistes un fait litigieux bien identifiĂ© mĂȘme s’il fait l’objet d’interprĂ©tations pouvant ĂȘtre opposĂ©es et contradictoires. Les parties sont alors motivĂ©es par des solutions qui correspondent Ă  leurs attentes et qui permettent un dĂ©nouement partiel ou complet, momentanĂ© ou durable de leur mĂ©diation sociale orientĂ©e vers une restauration plus globale des rapports sociaux8Les mĂ©diations sociales concernent Ă©galement des modes de rĂ©gulation de situations dans lesquelles le conflit n’est pas toujours avĂ©rĂ© ou perceptible. Elles se dĂ©roulent dans le cadre de dispositifs sociaux de type adultes relais ou de type emplois-jeunes appelĂ©s dans certains cas agents locaux de mĂ©diation sociale » ALMS et, dans d’autres mĂ©diateurs de quartiers ». GĂ©nĂ©ralement il s’agit de mĂ©diateurs relativement prĂ©carisĂ©s, Ɠuvrant dans le cadre des dispositifs d’emplois aidĂ©s » destinĂ©s Ă  lutter contre l’exclusion et l’absence de communication dans les quartiers dĂ©favorisĂ©s. À l’image des ALMS et d’autres expĂ©riences de mĂ©diation conçues dans le cadre de la politique de la Ville – notamment les contrats de ville et les contrats locaux de sĂ©curitĂ© – c’est surtout Ă  partir de 1998 que nous avons assistĂ© Ă  l’avĂšnement de ces nouveaux acteurs de proximitĂ©. Ces dispositifs ont Ă©tĂ© impulsĂ©s par l’État et renvoient donc Ă  un modĂšle de la fonction de justice obĂ©issant Ă  une logique top down » du haut vers le bas » basĂ©e sur une conception jacobine de la rĂ©gulation Commaille, 2000. Ici, les mĂ©diateurs ont pour mission gĂ©nĂ©rale de participer Ă  l’amĂ©lioration des relations sociales en Ɠuvrant autour de trois grands pĂŽles d’intervention l’animation Ă  visĂ©e prĂ©ventive dans les domaines sportifs, culturels et Ă©ducatifs ; le dialogue entre les populations et les acteurs institutionnels transports publics, EDF, police
 ; enfin la prĂ©sence dissuasive dans les pĂ©rimĂštres dits sensibles. Autrement dit, leurs fonctions s’articulent autour de dimensions prĂ©ventives, relationnelles et sĂ©curitaires et ont pour objectif de renforcer les liens sociaux et d’amĂ©liorer les formes de sociabilitĂ© entre les personnes [8]. Dans ce cadre, la mĂ©diation se conçoit en dehors de l’existence d’un conflit manifeste puisqu’elle est plutĂŽt orientĂ©e vers une restauration plus globale des rapports sociaux. Pour reprendre notre distinction, ces mĂ©diations tendent Ă  traiter et Ă  agir sur les conflits non rĂ©alistes. Si, comme nous l’avons montrĂ©, les approches traditionnelles de mĂ©diation sociale ambitionnent plutĂŽt de rĂ©guler des conflits dits rĂ©alistes, c’est-Ă -dire de s’intĂ©resser Ă  des conflits oĂč il existe un ou des objets sur lesquels porte la discorde ; ces dispositifs – majoritairement rĂ©cents – visent plutĂŽt Ă  attĂ©nuer, voire Ă  supprimer, les manifestations agressives et inciviles dans lesquelles les conflits d’intĂ©rĂȘts, Ă  proprement parler, n’existent rĂ©duire les tensions et pour lutter contre les attitudes inciviles autour de certains lieux, les mĂ©diateurs exercent leur activitĂ© aux abords d’établissements publics Ă©coles, piscines, mairies
 ou encore dans les transports en commun. Cette activitĂ© consiste la plupart du temps Ă  rappeler les rĂšgles de bonne conduite. L’exemple le plus typique Ă©tant les dĂ©gradations matĂ©rielles des parties communes d’une HLM ou les dĂ©tĂ©riorations des biens publics dans une citĂ© abris bus, cabines tĂ©lĂ©phoniques
 Les objets ne constituent pas alors les raisons de la dispute mais ils apparaissent propres Ă  libĂ©rer l’agressivitĂ©. Les difficultĂ©s de rĂ©gulation dans ces conflits non rĂ©alistes rĂ©sident dans l’absence d’identification de l’objet rĂ©el du litige ibid., p. 33. Le choix des objets n’apparaĂźt dĂšs lors pas directement liĂ© Ă  une question en litige, mais Ă  la libĂ©ration de tensions agressives ou belliqueuses, se traduisant par ce que certains appellent de la violence gratuite [9] ». Le manque de prise » en raison d’une absence d’objectif clair et d’objet prĂ©cis du litige, caractĂ©rise donc ce type de conflit. Coser souligne au sujet de ces conflits que bien qu’ils puissent faire intervenir l’action rĂ©ciproque de deux ou plusieurs personnes, ils ne sont pas occasionnĂ©s par des rivalitĂ©s antagonistes, mais par le besoin de libĂ©rer une tension qui existe au moins chez l’un d’entre eux » ibid., p. 34. Ces conflits non rĂ©alistes surgissent dans les situations de privations et de frustrations socio-Ă©conomiques des personnes et dont les effets se rĂ©percutent sur leurs modes de socialisation. Du cĂŽtĂ© des mĂ©diĂ©s », il n’est pas sĂ»r en consĂ©quence que les acteurs d’actes de dĂ©gradation ou dĂ©lictuels soient convaincus que leur situation sociale justifient une mĂ©diation puisque celle-ci ne leur permettra pas de changer leur condition d’ entre les deux dimensions de la mĂ©diation sociale9Il convient de souligner que notre distinction des mĂ©diations sociales, opĂ©rĂ©e Ă  partir de la caractĂ©risation des conflits ne doit pas ĂȘtre comprise de maniĂšre rigide. MĂȘme si cette diffĂ©renciation semble relativement appropriĂ©e pour spĂ©cifier les diffĂ©rentes expĂ©riences du champ de la mĂ©diation sociale, nous sommes conscient qu’il existe dans la rĂ©alitĂ© de nombreuses interfĂ©rences entre conflits rĂ©alistes et conflits non rĂ©alistes. La nature des conflits cf. tableau 2 rĂ©vĂšle qu’ils ne recouvrent pas toujours une seule dimension mais peuvent au contraire se dĂ©finir par leurs caractĂšres complexes, composites et enchevĂȘtrĂ©s. Il apparaĂźt alors que dans les conflits rĂ©alistes peuvent se surajouter des Ă©lĂ©ments non rĂ©alistes ; Ă  l’inverse les conflits non rĂ©alistes peuvent ĂȘtre exploitĂ©s » Ă  des fins rĂ©alistes Coser, 1982, p. 41.Tableau 2Nature des conflits en mĂ©diation socialeNature des conflits en mĂ©diation sociale10Le premier cas de figure – existence d’imbrication d’élĂ©ments non rĂ©alistes Coser, 1982, p. 41 venant se cristalliser sur un conflit rĂ©aliste –se rencontre dans les discordes qui font l’objet d’une mĂ©diation. Face Ă  ce type de situation par exemple dans les diffĂ©rends de voisinage, le souci du mĂ©diateur sera d’encourager l’abandon des dimensions passionnelles et agressives qui sont apparues et se sont exprimĂ©es au cours des interactions entre les parties. C’est surtout lors des diffĂ©rentes rencontres sĂ©parĂ©es ou conjointes du mĂ©diateur avec les mĂ©diĂ©s », que celui-ci rappelle dans sa dĂ©marche de prĂ©sentation, les rĂšgles de bienveillance et de rejet des conduites belliqueuses nĂ©cessaires Ă  un dialogue qui se centre sur les griefs respectifs des interactants et non sur les dĂ©bordements passionnels consĂ©cutifs Ă  la situation de conflit. La politesse, l’absence d’agression verbale et physique, le respect d’autrui font partie de ce cadre que le mĂ©diateur entend prĂ©server pour envisager la prise en compte de l’objet du conflit. D’ailleurs beaucoup de mĂ©diateurs sociaux intervenant dans ce contexte jugent qu’ils ne sont pas compĂ©tents pour intervenir dans d’autres champs de la mĂ©diation oĂč le conflit est fortement empreint d’élĂ©ments non rĂ©alistes. Pour eux, ces champs, Ă  l’instar de la mĂ©diation familiale, demandent des compĂ©tences qui vont bien au-delĂ  du respect des principes fondamentaux de la mĂ©diation neutralitĂ©, impartialitĂ©, responsabilisation des parties
 et requiĂšrent par consĂ©quent des capacitĂ©s singuliĂšres pour dĂ©nouer les imbroglios et les complications liĂ©s aux dimensions affectives, familiales et sociales des diffĂ©rends. MĂȘme si les qualitĂ©s d’écoute leur paraissent indispensables pour bien comprendre les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments du conflit et identifier les moyens les plus adĂ©quats pour y mettre fin, la lecture des affaires se concentre sur les Ă©lĂ©ments objectifs » du conflit, c’est-Ă -dire sur l’identification prĂ©cise des rĂ©criminations discernables et tangibles et non, comme le prĂ©cise un mĂ©diateur, sur tous les problĂšmes qui noient le conflit dans les dĂ©bordements personnels et les difficultĂ©s sociales des gens ». Cette identification dĂ©barrassĂ©e, dans la mesure du possible, de ses Ă©lĂ©ments non rĂ©alistes per-met de mieux baliser le cadre des interactions. Ici, la prĂ©occupation du mĂ©diateur sera donc d’écarter au moins momentanĂ©ment ces expressions du conflit car peu rationnelles et apparaissant souvent comme une entrave supplĂ©mentaire Ă  sa rĂ©solution. Il sait que l’absence ou l’insuffisance d’un Ă©tayage visant Ă  prĂ©parer les modalitĂ©s de nĂ©gociation entre les mĂ©diĂ©s » sont consĂ©cutives d’une accumulation de donnĂ©es non rĂ©alistes difficilement objectivables dans la formalisation des accords. 11Le second cas de figure – situation enchevĂȘtrĂ©e caractĂ©risĂ©e par un conflit non rĂ©aliste se prolongeant par des revendications de type rĂ©aliste – se rencontre relativement couramment dans les problĂ©matiques urbaines. Les actes gratuits » de dĂ©gradations c’est-Ă -dire sans motif apparent commis par des adolescents et utilisĂ©s par eux comme un Ă©lĂ©ment de preuve de la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er de nouveaux Ă©quipements socioculturels est un exemple, souvent observĂ©, de ce cas. Si les objets contre lesquels sont orientĂ©s les actes de dĂ©linquance apparaissent comme des moyens qui permettent la libĂ©ration d’agressivitĂ©, ces mĂȘmes objets deviennent par la suite une occasion pour parvenir Ă  satisfaire une ou des revendications. Il convient d’ajouter que comparativement aux mĂ©diations du premier type cf. tableau 1, ces types de mĂ©diation ne sont pas Ă©tayĂ©s par une procĂ©dure formalisĂ©e – comportant notamment les diffĂ©rentes phases de mĂ©diation avec, Ă  chaque fois, les modalitĂ©s particuliĂšres d’intervention qui s’y appliquent – mais obĂ©issent Ă  des cadres d’intervention plus erratiques, en tout cas plus informels et plus de ces questions relatives Ă  la nature des conflits et aux procĂ©dures de mĂ©diation, il est nĂ©cessaire de nous intĂ©resser plus prĂ©cisĂ©ment aux mĂ©diateurs qui traitent ces conflits non rĂ©alistes. RecrutĂ©s dans le cadre des emplois aidĂ©s emplois-jeunes, adultes relais, contrat emploi ville
 et moins connus dans le monde de la mĂ©diation que les mĂ©diateurs du premier type [10], il s’agit surtout de saisir leurs modes de compĂ©tence et les principales problĂ©matiques que soulĂšve leur activitĂ©. Parmi ces acteurs, les emplois-jeunes, qui sont trĂšs majoritaires dans le monde de la mĂ©diation sociale, apparaissent comme les figures emblĂ©matiques de ces rĂ©cents mĂ©tiers de la enseignements des figures rĂ©centes de la mĂ©diation sociale12Il convient d’abord de rappeler que le contexte institutionnel participe Ă  la dĂ©finition des modalitĂ©s d’exercice de ces mĂ©diateurs sociaux sous statut d’emplois-jeunes cf. encadrĂ© 2. Ces emplois s’articulent autour de problĂ©matiques sociales dont la logique paraĂźt obĂ©ir au souci de dĂ©multiplier les effets du dispositif Charlot et alii, p. 48. En effet, il s’agit, d’une part, d’insĂ©rer par une politique d’emploi singuliĂšre des jeunes en situation professionnelle difficile. D’autre part, ces mĂȘmes jeunes doivent recrĂ©er du lien social avec des usagers notamment d’autres jeunes qui, nous dit-on, sont en mal d’intĂ©gration. Eu Ă©gard Ă  cette double ambition, on peut reprendre ce que R. Castel 1995, p. 675 constate Ă  propos du passage des politiques menĂ©es au nom de l’intĂ©gration Ă  des politiques conduites au nom de l’insertion ». Si les premiĂšres sont animĂ©es par la recherche des grands Ă©quilibres, l’homogĂ©nĂ©isation de la sociĂ©tĂ© Ă  partir du centre [11] », les secondes obĂ©issent Ă  une logique de discrimination positive elles ciblent des populations particuliĂšres et des zones singuliĂšres de l’espace social, et dĂ©ploient Ă  leur intention des stratĂ©gies spĂ©cifiques » ibid., p. 676. Castel prĂ©cise cependant que ces dispositifs d’insertion ont Ă©chouĂ© dans l’accompagnement d’une part importante de personnes en difficultĂ© en raison notamment de leur installation dans le provisoire comme rĂ©gime d’existence » ibid., p. 682.EncadrĂ© 2 Emplois-jeunes » et mĂ©tiers de la mĂ©diationLes nouveaux services emplois-jeunes » ont Ă©tĂ© créés par la loi 97-940 du 16 octobre 1997 relative au dĂ©veloppement de l’emploi des jeunes. Ce dispositif avait pour objectif de dĂ©velopper des activitĂ©s nouvelles rĂ©pondant Ă  des besoins Ă©mergents ou non satisfaits et prĂ©sentant un caractĂšre d’utilitĂ© mai 2004, environ la moitiĂ© des 40 000 postes contrats emplois-jeunes CEJ du secteur social est encore pourvue. Environ 15 % de ces emplois concernent les mĂ©tiers de la est prĂ©vu que les derniĂšres sorties du dispositif CEJ auront lieu Ă  la fin de l’annĂ©e circulaire du 8 novembre 2002 met un terme aux CEJ tels qu’ils avaient Ă©tĂ© dĂ©finis en 1997, pour proposer un nouveau dispositif appelĂ© contrat jeunes » qui est rĂ©gi par la loi du 29 aoĂ»t 2002. Ces contrats jeunes » peuvent ĂȘtre signĂ©s dans les secteurs marchands et associatifs avec des jeunes de 16 Ă  23 ans ayant un niveau de formation infĂ©rieur au baccalaurĂ©at. Il apparaĂźt aussi que la fin des CEJ n’empĂȘche pas les employeurs d’avoir recours Ă  d’autres types d’emplois aidĂ©s contrats jeunes, contrat emploi consolidĂ©, contrats en alternance, dispositif adultes relais
 ou de transformer ces contrats en CDI, puisque dĂ©jĂ  un quart des CEJ du secteur social bĂ©nĂ©ficie de ces considĂ©rant l’articulation des logiques de dispositif et des logiques d’acteurs, on peut dĂ©gager d’autres indications sociologiquement manifestes. D’aprĂšs nos investigations empiriques, les activitĂ©s de mĂ©diation ne semblent pas obĂ©ir, pour cette catĂ©gorie de mĂ©diateurs du second type, Ă  une dĂ©finition prĂ©cise. Leur objectif vise surtout, par une dĂ©marche construite plus ou moins intuitivement, Ă  ĂȘtre en contact avec des publics qu’ils soient habitants d’un quartier ou usagers des transports publics. Avant d’ĂȘtre sous statut emplois-jeunes, les mĂ©diateurs ont, pour beaucoup, une expĂ©rience bĂ©nĂ©vole, animateur
 dans leur institution ou dans leur activitĂ©. En raison notamment de cette continuitĂ© dans leur ancrage institutionnel et dans leur trajectoire professionnelle, le changement de statut n’est pas obligatoirement synonyme de changement d’activitĂ©. Au contraire, on constate qu’il s’agit plus de consolider certaines tĂąches usuelles jugĂ©es insuffisamment assumĂ©es par les autres professionnels de l’action sociale que d’apporter une contribution novatrice [12]. Autrement dit, les missions visent Ă  amĂ©liorer la prise en charge de tĂąches qui existaient dĂ©jĂ  et rares sont ceux qui dĂ©veloppent une rhĂ©torique de la nouveautĂ© pourtant trĂšs prĂ©sente lorsqu’il s’est agi de crĂ©er des postes [13]. Les mĂ©diateurs parlent donc de renforcement des mĂ©tiers existants, de missions qui se rajoutent aux fonctions premiĂšres d’une intervention sociale dĂ©jĂ  labellisĂ©e. Le travail social classique, jugĂ© trop empĂȘtrĂ© » dans ses tĂąches administratives et dans la gestion des divers dispositifs, les conduit Ă  rĂ©investir des fonctions comme l’écoute, le dialogue ou la relation directe avec l’usager. La critique porte moins sur la formation des travailleurs sociaux traditionnels que sur l’exercice effectif de leur compĂ©tence en situation d’intervention. D’ailleurs, l’analyse de nos diffĂ©rents matĂ©riaux entretiens et analyses des fiches de poste nous conduit Ă  affirmer que la grande majoritĂ© de ces mĂ©diateurs emplois-jeunes » ont pour objectif d’intĂ©grer une formation traditionnelle de travailleur social. Ils considĂšrent alors les activitĂ©s de mĂ©diation comme une Ă©tape ou comme un tremplin vers un autre emploi, une occupation passagĂšre garantissant une rĂ©munĂ©ration et l’acquisition d’une expĂ©rience qui peut ĂȘtre nĂ©gociĂ©e sur le marchĂ© de l’emploi ; ces mĂ©diateurs Ă©voquent d’ailleurs la possibilitĂ© plus grande aujourd’hui de faire valider leurs acquis professionnels. Indubitablement, il apparaĂźt donc que la professionnalisation des mĂ©diateurs est pensĂ©e en dehors de la pĂ©rennisation de leur activitĂ© de mĂ©diation [14]. 14Enfin, si l’on se place d’un point de vue tant micro que macrosociologique, l’analyse de ces rĂ©cents mĂ©tiers de la mĂ©diation sociale montre qu’ils se situent entre le travail des professionnels de la sĂ©curitĂ© chargĂ©s de la protection et de la rĂ©pression, et celui des travailleurs sociaux qui traditionnellement dĂ©veloppent une mission de prĂ©vention et d’accompagnement des publics en difficultĂ©. Ceci est particuliĂšrement patent dans les cas oĂč les mĂ©diateurs agissent en tant que personnes relais des travailleurs sociaux tout en devant rendre compte de leur travail Ă  des reprĂ©sentants des dispositifs sĂ©curitaires » comme ceux des contrats locaux de sĂ©curitĂ© [15]. Ainsi, dans une commune Ă  proximitĂ© de Thionville Moselle, les mĂ©diateurs se vivent comme des agents assurant des fonctions d’orientation en direction des travailleurs sociaux, mais ils doivent aussi de façon hebdomadaire faire un bilan oral prĂ©cis Ă  l’adjoint de la commune chargĂ© des questions de sĂ©curitĂ© et rĂ©pondre au moins en partie Ă  ses injonctions de couvrir le territoire d’intervention avec des missions de prĂ©sence et de veille significatif, ces mĂ©tiers, Ă  l’instar de ceux de la sĂ©curitĂ©, semblent ĂȘtre massivement investis par des personnes d’origine africaine et nord-africaine [16]. Le double objectif de ces dispositifs qui visent Ă  lutter contre le chĂŽmage et Ă  renforcer la sĂ©curisation des biens et des personnes, n’est pas entiĂšrement Ă©tranger Ă  ce constat. Les populations Ă©trangĂšres ou d’origines Ă©trangĂšres sont plus que les autres catĂ©gories sociales exposĂ©es au chĂŽmage et subissent les effets de la montĂ©e des incivilitĂ©s, on comprend que cette spĂ©cificitĂ© ethnique, ou plus prĂ©cisĂ©ment phĂ©notypique [17] soit pour les employeurs un critĂšre de recrutement des candidats. Il convient mĂȘme d’avancer – si notre constat relatif Ă  la surreprĂ©sentation d’une catĂ©gorie de personnes est par ailleurs quantitativement attestĂ© – que nous assistons Ă  une politique implicite de discrimination positive fondĂ©e sur l’origine des individus. Ce constat ne nous dispense pas de considĂ©rer que cette surreprĂ©sentation des jeunes issus de l’immigration dans ce secteur d’emploi est multicausale. D’une part on peut supposer qu’elle est le rĂ©sultat d’une attirance personnelle des jeunes vers ces mĂ©tiers jugĂ©s peu salissants et peu pĂ©nibles [18], et d’autre part qu’elle est la consĂ©quence d’une approche volontariste des employeurs pour se doter d’un personnel familiarisĂ© avec un environnement spĂ©cifique d’ il convient de s’interroger sur cette proximitĂ© sociale et identitaire qui s’édifie implicitement, selon nous, sur une conception singuliĂšre de la compĂ©tence. Elle prĂ©suppose que cette compĂ©tence est plus facilement efficiente quand elle est rĂ©alisĂ©e par les gens du cru » pour reprendre les termes d’un mĂ©diateur. Autrement dit, ces mĂ©diateurs au contraire des autres professionnels – qui peinent Ă  instaurer une relation de confiance et d’autoritĂ© avec certains jeunes – sont des interlocuteurs susceptibles de renforcer la paix sociale en raison de leur appartenance socio-ethnique. Leurs connaissances des valeurs du groupe et des systĂšmes de normes en vigueur acquises grĂące Ă  leur proximitĂ© sociale leur permettraient d’agir avec Ă -propos et surtout d’appuyer leur intervention sur des leviers inexplorĂ©s par les autres professionnels. Cette exploration singuliĂšre n’est elle-mĂȘme possible que s’il existe une proximitĂ© sociale entre les mĂ©diateurs et les usagers puisque la rĂ©ussite de l’action est dĂ©terminĂ©e par les reprĂ©sentations respectives des interactants [19]. Une mĂȘme intervention peut donc soit attiser une situation conflictuelle, soit l’attĂ©nuer, tout dĂ©pend du degrĂ© de lĂ©gitimitĂ© identitaire que l’usager accorde au mĂ©diateur [20]. S’agit-il pour autant d’une instrumentalisation des caractĂ©ristiques socioculturelles ou d’un opportunisme pragmatique fondĂ© sur une approche utilitariste de l’intervention sociale ? Nos rĂ©ponses sont certes partielles mais nous conduisent Ă  ĂȘtre vigilant sur cette question de l’ethnicitĂ© rapportĂ©e Ă  l’activitĂ© professionnelle. D’autant que la mĂ©diation telle qu’elle est aujourd’hui dĂ©veloppĂ©e dans les quartiers s’achemine progressivement vers un mode de rĂ©gulation en partie fondĂ© sur la surveillance communautaire. On pourrait alors avancer que la rĂ©gulation des conflits et la prĂ©vention des actes de dĂ©linquance s’ethnicisent dans les quartiers dans la mesure oĂč l’on assiste Ă  une remise en cause des derniers reprĂ©sentants » n’appartenant ni gĂ©ographiquement, ni socialement Ă  ces mĂȘmes quartiers. DĂ©sertĂ©s trop souvent par les administrations, les travailleurs sociaux, les enseignants et les chauffeurs de bus sont les derniers » professionnels extĂ©rieurs Ă  ces quartiers d’intervention. L’empressement Ă  trouver une nouvelle affectation pour les premiers, la remise en cause des compĂ©tences des seconds, et l’exaspĂ©ration exprimĂ©e par les derniers quant Ă  leurs conditions de travail [21], laissent prĂ©sager une dĂ©rive les services seraient assurĂ©s par des reprĂ©sentants communautaires les intervenants sociaux seraient alors majoritairement composĂ©s de grands frĂšres et de mĂ©diateurs sociaux. Dans l’enseignement ne resteraient que des militants de la justice sociale et les chauffeurs de bus ne seraient que des salariĂ©s en attente de mutation sur une autre ligne de transport. Ce type de prospective fondĂ©e sur l’observation de certaines tendances sociologiques est certes spĂ©culatif mais pourtant vraisemblable. À l’image des expĂ©riences rĂ©centes de mĂ©diation qui prĂ©figurent un mode d’intervention marquĂ© par la rĂ©gulation communautaire n’assistons-nous pas Ă  une spĂ©cialisation ethnotypique » de certaines fonctions ?Conclusion15En conclusion, on peut dire que lorsque l’on Ă©tudie les activitĂ©s relativement disparates de mĂ©diation sociale, les analyses de Coser apparaissent particuliĂšrement pertinentes pour indiquer les correspondances qui existent entre la nature des conflits et les missions des mĂ©diateurs. D’une part, il est indubitable que les expĂ©riences de mĂ©diation en milieu urbain s’inscrivent dans des procĂ©dures tendanciellement orientĂ©es vers la rĂ©solution des conflits manifestes. D’autre part, ces expĂ©riences se traduisent dans des actions de restauration de la paix sociale liĂ©e Ă  des conflits latents non rĂ©alistes, disparates dans leurs manifestations et indĂ©terminĂ©s dans leur objectif. Cette distinction tirĂ©e de notre grille de lecture n’a pas d’autre ambition que celle de faciliter l’intelligibilitĂ© de ce monde relativement nĂ©buleux. Elle nous a permis de mieux comprendre, dans le champ trĂšs large de l’intervention sociale, les initiatives relativement rĂ©centes si nous les comparons aux expĂ©riences plus traditionnelles du travail social. 16Il apparaĂźt que la prĂ©sence des mĂ©diateurs sociaux du second type, comme les agents locaux de mĂ©diation sociale, est justifiĂ©e par une situation dĂ©signĂ©e comme problĂ©matique et se focalise sur les symptĂŽmes de l’insĂ©curitĂ© plutĂŽt que sur ses causes. En consĂ©quence, nous avons moins Ă  faire Ă  des actions de fond – qui permettraient d’endiguer les processus d’exclusion et surtout d’établir une coexistence orientĂ©e vers la restauration des liens sociaux – qu’à une logique fondĂ©e sur une rationalitĂ© pragmatique et gestionnaire. 17Les acteurs ajustent, adaptent ou transforment, en fonction de contingences structurelles et institutionnelles et en fonction de choix individuels, les dispositifs dits de mĂ©diation. Leurs pratiques rĂ©vĂšlent des logiques disparates et hĂ©tĂ©rogĂšnes liĂ©es aux rĂ©alitĂ©s locales et institutionnelles, mais aussi Ă  un ensemble d’enjeux complexes qui n’écartent pas les jeux d’acteurs. Il est difficile dans ces conditions de dĂ©gager des rĂ©fĂ©rentiels communs et de considĂ©rer que nous avons Ă  faire Ă  un nouveau groupe professionnel en voie de constitution. Une grande partie des activitĂ©s dĂ©veloppĂ©es par ces mĂ©diateurs n’est pas nouvelle, au contraire de ce qui justifiait ces dispositifs ALMS, les modes d’intervention viennent plutĂŽt renforcer les tĂąches, notamment la prĂ©sence sociale jugĂ©e le plus souvent nouveautĂ© vient de l’appellation et de l’importance numĂ©rique d’une catĂ©gorie de personnel dĂ©fini par la prĂ©caritĂ© de son statut et par sa proximitĂ© socioculturelle avec les usagers [22]. Le profil phĂ©notypique en tant qu’attribut de la compĂ©tence incarne un prĂ©supposĂ© quant au type de rapports sociaux que ce profil induirait dans le mode de traitement social de la dĂ©viance. Notes [1] Dans ces domaines, les procĂ©dures, les modalitĂ©s d’intervention et le statut des mĂ©diateurs font en effet l’objet d’une lĂ©gislation plus ou moins prĂ©cise. La mĂ©diation pĂ©nale est notamment rĂ©gie par les lois du 4 janvier 1993 et du 23 juin 1999, tandis que la mĂ©diation familiale est rĂ©glementĂ©e par un dĂ©cret du 2 dĂ©cembre 2003 no 2003-1166 et par un arrĂȘtĂ© du 12 fĂ©vrier 2004. Contrairement Ă  ces deux champs d’intervention, la mĂ©diation sociale ne relĂšve d’aucune disposition juridique particuliĂšre. [2] Pour une prĂ©sentation dĂ©taillĂ©e de notre outillage mĂ©thodologique, se reporter Ă  notre travail de thĂšse soutenue sous la direction de Jean-Yves TrĂ©pos, le 1er juillet 2003, Sociologie des pratiques de mĂ©diation, entre principes et compĂ©tences », universitĂ© de Metz. [3] Nous reprenons dans cette partie relative aux composantes de la mĂ©diation, des Ă©lĂ©ments que nous dĂ©veloppons dans notre ouvrage Ben Mrad, 2002. [4] Ce terme de rĂ©gulation sociale renvoie Ă  des activitĂ©s sociales qui ont pour souci de favoriser les relations, le dialogue et les formes de sociabilitĂ©. Il se fonde sur les responsabilitĂ©s individuelles et collectives et sur les capacitĂ©s des individus Ă  dĂ©gager les modalitĂ©s de leur cohĂ©sion sociale. Cette rĂ©gulation a une portĂ©e morale » au sens durkheimien du terme puisqu’elle est source de solidaritĂ© et participe Ă  la construction du lien social en posant la question du vivre ensemble » et en ambitionnant de dĂ©passer les seuls intĂ©rĂȘts individuels des personnes. [5] Pour une analyse dĂ©taillĂ©e des notions d’incivilitĂ© et de dĂ©lit, le lecteur pourra se reporter aux travaux de SĂ©bastien RochĂ©, notamment son ouvrage TolĂ©rance zĂ©ro ? IncivilitĂ©s et insĂ©curitĂ©, Éditions Odile Jacob, 2002. [6] Ce magistrat est l’initiateur d’une des premiĂšres expĂ©riences de mĂ©diation en 1985, Ă  Valence dans la DrĂŽme. [7] Cette dĂ©marche est similaire Ă  celle de la mĂ©diation familiale, scolaire ou pĂ©nale. [8] Les employeurs de ces mĂ©diateurs sont majoritairement des mairies, des associations, des sociĂ©tĂ©s de transport public et des bailleurs sociaux. [9] La distinction opĂ©rĂ©e par Coser entre ces deux types de conflit permet, selon lui, de penser que leurs manifestations ne sont pas aussi insensĂ©es, absurdes et irrationnelles, notamment pour ces conflits non rĂ©alistes qui se dĂ©finissent, pourtant en premier lieu, par leur absence d’objectif et d’objet prĂ©cis. [10] Pour un approfondissement sur ces mĂ©diations sociales orientĂ©es vers la rĂ©solution de conflits et dĂ©veloppĂ©es la plupart du temps par des bĂ©nĂ©voles, nous renvoyons le lecteur aux travaux de BonafĂ©-Schmitt, P. Milburn et F. Ben Mrad. [11] Ces politiques d’intĂ©gration visent notamment la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s sociales et l’amĂ©lioration de la condition salariale. [12] Il apparaĂźt que certaines associations ou collectivitĂ©s ont mĂȘme profitĂ© de ce dispositif emplois-jeunes » pour officieusement confiner les mĂ©diateurs Ă  des tĂąches relevant de secteurs dĂ©jĂ  existants animations socioculturelles notamment et non Ă  des postes relevant de missions nouvelles comme le prĂ©voyait officiellement le dispositif. À titre d’exemple, on peut citer des structures de centre de loisirs pour la jeunesse CLSH qui fonctionnent avec des emplois-jeunes appelĂ©s animateurs/mĂ©diateurs alors que cette fonction n’est ni nouvelle, ni ne correspond Ă  des besoins Ă©mergents non satisfaits comme le prĂ©voit le dispositif. [13] Dans le domaine de la sĂ©curitĂ©, les fonctions rĂ©ellement assumĂ©es par les emplois-jeunes de la police nationale ADS, adjoints de sĂ©curitĂ© ne revĂȘtent pas non plus un caractĂšre novateur. D’aprĂšs C. Gorgeon 2000, p. 89, la nature des activitĂ©s des ADS est identique Ă  celle des gardiens de la paix. Ces derniers ont par contre tendance Ă  se dĂ©charger sur les ADS de certaines tĂąches qui ne demandent pas de qualification particuliĂšre et qui sont considĂ©rĂ©es plutĂŽt comme peu valorisantes. [14] Ce constat observable avant la dĂ©cision du gouvernement Raffarin de progressivement supprimer ce dispositif emplois-jeunes » est Ă©videmment encore plus marquant aujourd’hui en raison mĂȘme de l’effet que cette renonciation peut produire chez les intĂ©ressĂ©s. [15] Faut-il le rappeler que les ALMS qui ont Ă©tĂ© recrutĂ©s dans le cadre de ces CLS devaient, selon les objectifs de ce dispositif, lutter contre l’insĂ©curitĂ© et notamment les incivilitĂ©s et la dĂ©linquance des mineurs. [16] La forte relation entre mĂ©tier et origine ethnique des individus est en effet Ă©galement observable chez les agents de sĂ©curitĂ© privĂ©e d’origine africaine. Un phĂ©notype particulier semble mĂȘme ĂȘtre recherchĂ© par les employeurs dans ce secteur d’activitĂ© grand, noir, sportif. Voir les travaux de Pascal Hug Les agents de sĂ©curitĂ© privĂ©e noirs un exemple de discrimination dans le monde de la sĂ©curitĂ© », in Les Cahiers de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, 2e trimestre 2000, p. 93-117. [17] On peut dĂšs lors dĂ©finir le phĂ©notype moins comme un ensemble de dispositions professionnelles que comme un ensemble de caractĂšres qui s’incarnent dans l’apparence physique des personnes. Il convient aussi d’ajouter qu’il n’existe pas, en France, d’étude quantitative sur le profil phĂ©notypique des mĂ©diateurs sociaux. Ce type de problĂ©matique renvoie Ă  un dĂ©bat plus large et trĂšs controversĂ© des dĂ©mographes sur la nĂ©cessitĂ© ou non de ne retenir que le seul critĂšre de nationalitĂ© pour rendre compte d’une des composantes de l’identitĂ© sociale. En France, la construction d’indicateurs statistiques Ă  partir des critĂšres d’origine » ou d’appartenance ethnique » est strictement encadrĂ©e, voire prohibĂ©e. Or indubitablement le seul critĂšre de nationalitĂ© s’avĂšre insuffisant pour apprĂ©hender les rĂ©alitĂ©s phĂ©notypiques des activitĂ©s professionnelles. [18] Le dĂ©sir est d’autant plus fort que pour certains mĂ©diateurs d’origine Ă©trangĂšre qui ont connu les formes de discrimination Ă  l’embauche, ces emplois constituent par dĂ©faut une solution Ă  leur situation professionnelle. Autrement dit, ce statut et ce champ d’intervention peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme une opportunitĂ© pour Ă©chapper Ă  des secteurs d’emplois jugĂ©s par les jeunes peu accueillants, rĂ©fractaires, voire xĂ©nophobes administration, banque, commerces
. [19] Dans le champ de l’éducation nationale B. Charlot et alii 2000, p. 47-63 font le mĂȘme type de constat avec l’emploi des aides-Ă©ducateurs. Ils montrent que la proximitĂ© identitaire entre ces intervenants et les Ă©lĂšves sont opĂ©ratoires dans les tĂąches de surveillance et de suivi pĂ©dagogique. La connivence culturelle que les aides-Ă©ducateurs ont avec les Ă©lĂšves leur permet de rĂ©agir avec justesse et justice aux “tests” des Ă©lĂšves alors que d’autres seraient amenĂ©s soit Ă  “sur-rĂ©agir”, soit Ă  se laisser dĂ©border. Si la proximitĂ© socioculturelle existante entre aides-Ă©ducateurs et Ă©lĂšves permet aux premiers de mieux lire le comportement des Ă©lĂšves, elle modifie aussi la nature des rĂ©actions des Ă©lĂšves. Elle va en quelque sorte asseoir l’autoritĂ© dont les aides-Ă©ducateurs vont bĂ©nĂ©ficier auprĂšs des Ă©lĂšves » ibid., p. 57-58. Ces processus sont aussi patents dans le champ de l’action sociale traditionnelle et particuliĂšrement dans celui de l’animation sociale urbaine. [20] Ce processus n’est pas patent avec les usagers de la gĂ©nĂ©ration des parents dans la mesure oĂč la proximitĂ© culturelle ne suffit pas puisque l’ñge apparaĂźt dĂ©terminant dans l’établissement de ce type de relation surtout dans les familles maghrĂ©bines de France oĂč le patriarcat » et le droit d’aĂźnesse sont encore relativement efficients dans les relations sociales. [21] Il suffit de relater le nombre important des conflits collectifs du travail liĂ©s aux questions de sĂ©curitĂ© dans les transports, pour constater les difficultĂ©s des personnels roulants Ă  exercer leur mĂ©tier dans les quartiers difficiles ». [22] Plus symptomatique, l’observation de ce monde de la mĂ©diation sociale nous fait penser, toutes proportions gardĂ©es, aux structures privĂ©es centres commerciaux, galeries marchandes, restauration rapide
 qui recourent Ă  du personnel de sĂ©curitĂ© appartenant Ă  des groupes ethniques particuliers. . 276 465 6 155 405 380 178 292

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